37. L’expérience de
San Diego
“ Vous pouvez contribuer à prévenir
l’apparition de la maladie HIV ou à ralentir ou
arrêter la progression de cette maladie en participant
avec succès à ce programme de gestion de santé.
L’état d’une personne séropositive
peut être maintenu pendant des années, voire pendant
la durée d’une vie entière normale. ” Jeffrey
M. Liephart (253)
Explorez
tous les facteurs d’amélioration
de votre santé et mettez-les en pratique.
Dans les années 1980, le Dr Jeffrey
Liephart, psychiatre et psychothérapeute réunit
une équipe pluridisciplinaire pour venir en aide aux personnes
atteintes de sida. Ils élaborent ensemble un programme
destiné aux porteurs du V.I.H., programme baptisé LIFE
(Learning Immune Function Enhancement).
Il s’agit d’apprendre aux
personnes à stimuler leur fonction immunitaire.
Ce programme se base sur près de 300
recherches scientifiques mettant en lumière l’existence
de 19 cofacteurs psychologiques, sociaux et comportementaux,
intervenant dans les processus physiologiques.
Ces cofacteurs déterminent l’état
de maladie ou de santé.
Les caractéristiques des survivants à long
terme du sida seront indiquées en italique.
Certains modes de fonctionnement psychologiques
affaiblissent le système immunitaire.
1. La croyance que le fait d’être
porteur du VIH détermine la mort par le sida.
Cette croyance peut être modifiée en se plongeant dans la
littérature scientifique ou, plus simplement, en rencontrant des
personnes en bonne santé, vivant depuis 10 ou 15 ans avec le VIH.
Les survivants à long terme acceptent le diagnostic
tout en refusant de le considérer comme une sentence
de mort.
2. Le stress intérieur.
Il
est possible d’apprendre à le gérer, notamment
grâce aux exercices de relaxation approfondie.
Retrouver le sens de sa responsabilité et de
sa possibilité à influencer le cours de son
existence de façon positive.
3. Le stress de survie.
Afin d’échapper aux réactions classiques de lutte
ou de fuite, il s’agit de développer le sentiment d'être
protégé et en sécurité.
Redonner un vrai
sens et un but à son existence au travers du VIH.
4. Le chagrin et 5. La dépression.
Souvent liés à la perte, ces deux sentiments peuvent être
contrecarrés par un travail d’écriture basé sur
l’expression des émotions négatives, un travail de
psychothérapie ainsi que par l’élaboration de projets
existentiels.
De nombreux survivants s’engagent de façon
altruiste à aider les autres. Cela donne un sens
nouveau à leur existence qui s’en trouve enrichie.
D’autres modes de fonctionnement psychologiques
renforcent le système immunitaire.
6. Le sens de la vie et ses objectifs.
La crainte de la mort liée à la maladie peut être
combattue en se focalisant sur la réalisation de projets personnels
qui tiennent à cœur. Il suffit de se baser au quotidien
sur l’ici et maintenant de ses besoins, ses envies et ses désirs.
Les survivants s’engagent à vivre pleinement
les buts et objectifs inachevés. Ils ont la certitude
qu’il existe quelque chose après la mort et
s’engagent dans une voie spirituelle.
7. La capacité à s’affirmer.
C’est avant tout se recentrer, faire des choix, dire
non à ce à quoi l’on est opposé.
Communiquer ouvertement, notamment par rapport au sida ou à son
homosexualité.
8. Trouver une ou plusieurs personnes
de confiance avec qui l’on peut partager ses difficultés
en toute sérénité.
Participer à un groupe d’auto-support
et d’information sur le VIH.
9. Savoir faire face aux crises.
Il s’agit de développer des stratégies permettant
de faire face aux traumatismes. La lecture des ouvrages indiqués
en annexe 3 se révèle d’un précieux secours
tout comme l’aide éventuelle d’un psychothérapeute.
Les survivants développent leur capacité à prendre
de la distance par rapport aux difficultés du quotidien,
notamment grâce à leur sens de l’humour.
L’entretien du corps.
10. La respiration.
Bannir les respirations rapides et saccadées pour adopter un souffle
ample et profond grâce à une pratique régulière.
Se responsabiliser activement dans le fait de profiter
avec intensité des meilleurs moments de la vie.
11. L’absorption
d’eau suffisante au quotidien permet une meilleure
hydratation des tissus et du mode de fonctionnement des processus
de santé.
12. L’appétit et l’alimentation.
Il est important de privilégier la qualité et
la quantité de nourriture adéquate dont l’organisme
a besoin tout en se faisant plaisir. L’aide d’un
nutritionniste peut s’avérer utile à la
rééquilibration alimentaire, en fonction de ses
difficultés.
13. Le sommeil.
Il permet à l’organisme de se régénérer
aux niveaux psycho-physiologiques. Par rapport à ces trois
cofacteurs, les survivants développent l’écoute de
leurs besoins corporels.
14. L’absorption des toxines (tabac, alcool, drogues, café,
sucres, etc.) est à bannir.
Ce sont surtout les excès qui déterminent des facteurs
de risque important. D’où l’importance de modifier
ses habitudes de vie nocives et d’adopter une hygiène de
vie plus saine.
15. L’exercice physique pratiqué avec
plaisir et modération est garant d’une meilleure
santé.
La prévention sanitaire et les soins
médicaux.
16. L’exposition répétée
au VIH est bien sûr l’occasion de développer
d’autres contaminations. L’usage de préservatifs
reste le meilleur moyen de se protéger du VIH.
De même, pour les usagers de drogue, la désinfection minutieuse
du matériel d’injection, ou mieux son remplacement est indispensable.
17. La capacité de prendre
soin de soi particulièrement en cas de maladie.
Améliorer son confort, se protéger de ce qui peut aggraver
les symptômes et souscrire aux traitements médicaux s’avère
indispensable.
18. La connaissance des processus de
santé et ses implications.
Les conseils fournis par les médecins et le personnel soignant
sont essentiels. Il est possible de vous documenter auprès d’associations
spécialisées (Aides, Arcat Sida, ECS, Sol en Si, etc.)
pour mieux faire face aux difficultés de santé.
L’équipe de Jeffrey Liephart recommande à chacun
de faire la liste des médicaments absorbés en indiquant
les effets secondaires éventuels. De même, faites la liste
de toutes les thérapies complémentaires qui vous aident
et approfondissez votre démarche de soin personnelle.
Les survivants sont convaincus qu’une attitude
active, positive et combative agit sur l’état
de santé.
19. Les soins médicaux et la
relation au médecin.
Il s’agit de trouver un médecin en qui vous avez confiance
et de développer avec lui une relation positive de partenariat
pour mieux lutter contre la maladie. Plutôt que spectateur passif,
devenir acteur de sa santé.
Dans le cadre de ce programme, chacun évalue
ses difficultés et ses ressources. Chacun peut participer
sur une période d’un an à une aide de groupe
et à une aide individuelle. Il est possible d’intégrer
le club des vétérans qui apporte, à son
tour, son aide aux autres. Ce soutien psychosocial s’est
avéré salvateur pour un grand nombre de personnes
concernées par le VIH.
1°) Par rapport à ces cofacteurs,
notez tout ce qui vous semble le plus utile en fonction de
vos difficultés. Mettez en pratique les résolutions
indispensables à votre état de santé.
2°) Pour en savoir plus, vous pouvez
vous procurer le programme LIFE sur le site internet de l’association
de Mark Griffiths : http://www.sidasante.com
________________________________________
(253) J. M. Liephart. (1995). The
LIFE Program Manuel. Traduction française réalisée
par Hélène Cneude et le Dr Frédérique
Leroux. p 11.
: Hypnothérapie
en ligne
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