25. Les effets de l'hypnose et
de l'auto-hypnose sur la qualité de vie de personnes atteintes
de cancers
L’hypnose et l’auto-hypnose aident
l’inconscient à mobiliser les ressources du bien-être
et de la santé.
Dans un état de relaxation approfondie,
explorez votre créativité pour retrouver le confort
et le bien-être.
Les symptômes liés au cancer et à ses
traitements ont fait l'objet de nombreuses recherches sur l’intérêt
d'utiliser l'hypnose pour les soulager.
Voici, par thème, les articles les plus
signifiants. A travers les quelques soixante-quinze publications
rédigées à ce sujet, notre intérêt
se portera principalement sur les expérimentations dans
la mesure où elles objectivent les faits scientifiques.
1. Soulager la douleur et l’anxiété
Paul Lea et ses collaborateurs ont réalisé en
1960 une étude portant sur le contrôle hypnotique
de douleurs intraitables. Cette recherche porte sur 20 personnes.
L'induction est réalisée de façon indirecte
et permissive par fixation du regard et suggestion de relaxation.
L'idée force introduite au cours de ces séances
est que l'hypnose permet de contrôler le processus douloureux.
Sur les 20 personnes qui ont bénéficié de
4 à 20 séances, 18 ont été évaluées.
Douze, c’est à dire 66 %, définissent une modification
du caractère de la douleur, diminuent leur prise d'antalgiques,
se disent plus relaxées et profitent d'un meilleur sommeil.
Sur les 5 échecs observés, 4 personnes présentent
des troubles psychiatriques et 1 est dépendante de la morphine
depuis 28 ans.
Ces résultats ne sont pas corrélés avec la profondeur
de l’état d’hypnose.
Les suggestions post-hypnotiques concernant
la diminution de la douleur se réalisent à condition
d'introduire une souplesse dans le délai évoqué.
La suggestion post-hypnotique consiste à dire par exemple
: “ après la séance, vous aurez la surprise
de constater un grand bien-être, un calme intérieur
et une tranquillité que rien ni personne ne pourra déranger... ”
Lea souligne l'importance d'élucider
les bénéfices secondaires, toutes les mauvaises
raisons que l’on a de garder ses symptômes. Il propose à chacun
de négocier la diminution de sa douleur à l'aide
de pourcentages. Par exemple, la douleur étant de 25 %,
je vais la réduire de 5% chaque jour grâce à de
l’exercice physique, de la relaxation, des films drôles,
etc.
En 1961, Vincent Cangello observe des résultats
moins probants mais tout à fait appréciables après
3 séances d'hypnose proposées à 21 personnes
atteintes de cancer.
12 ont pu apprécier une diminution de
leur douleur et ont réduit au moins de moitié leur
prise d'antalgique.
9 personnes n'ont pas été en
mesure d'accéder à l'expérience hypnotique.
Ceci peut être imputable à une hypnose trop directive, élément
qui n'est hélas pas mentionné dans cet article.
L’une des procédures douloureuses
les plus mal tolérée est l'aspiration de la moelle
osseuse. Un accompagnement psychologique approprié peut
considérablement soulager la personne qui la subit. Depuis
ces études, aux Etats-Unis, des spécialistes formés à la
relaxation, la sophrologie et l’hypnothérapie aident
et accompagnent les personnes dans leur épreuve.
Josephine Hilgard et Samuel LeBaron (1982)
se sont intéressés à l'aide que l'hypnose
peut apporter pour le soulagement de l'anxiété et
de la douleur, dans le cadre de cette procédure. Cette
technique a été proposée à 63 enfants
et adolescents de 6 à 19 ans atteints de leucémie.
Sur les 24 qui ont accepté d'y participer,
10 ont pu constater une diminution appréciable de la douleur
et de l'anxiété dès la première séance,
chaque séance étant d'une durée de 10 minutes.
Les autres ont été réfractaires à l'induction
par fixation du regard proposé par le thérapeute
correspondent aux scores de faible hypnotisabilité à l'échelle
clinique de Stanford. Ils n'ont pu bénéficier d'aucune
diminution significative.
La diminution de la douleur et de l'anxiété semble
donc fortement corrélée avec une forte hypnotisabilité.
(170)
Dans un protocole envisageant ces mêmes
facteurs, Lonnie Zelter et Samuel LeBaron (1982) ont confirmé le
fait qu'une technique hypnotique est plus efficace qu'une technique
non hypnotique de focalisation de l'attention sur un objet.
Leurs résultats sont fortement corrélés
avec la captation de l'attention et la capacité d'imagerie.
Il est intéressant à ce
propos d'ouvrir une parenthèse sur la notion d'hypnotisabilité.
Joseph Barber a effectué en 1980 la
revue des études traitant de la relation entre la diminution
des douleurs et une forte hypnotisabilité.
Il ressort de bon nombre de travaux une interdépendance
tout à fait évidente entre ces deux aspects. (171)
Or les échelles d'hypnotisabilité standardisées
utilisent des suggestions directes et une hypnose que l'on pourrait
qualifier d'autoritaire, auxquelles certaines personnes sont
franchement allergiques.
Ces échelles ne permettent donc pas
d'objectiver la disponibilité des individus à connaître
un état de conscience modifié obtenu par le biais
des techniques ericksoniennes.
Barber évoque à ce propos les
résultats qu'il a observés avec Mayer en 1976.
Dans cette étude portant sur l'analgésie de douleurs dentaires,
l'ensemble des 14 personnes est capable de diminuer la sensation douloureuse
grâce à une hypnose indirecte et permissive.
L’année suivante, Barber publie
une observation sur l'induction d'analgésie rapide.
Il y note qu'avec les techniques ericksoniennes, 99 personnes sur 100
se dispensent d'anesthésique pour des interventions de chirurgie
dentaire, et ce tous degrés d'hypnotisabilité confondus.
Il précise toutefois que pour ces 2 études, l'hypnotisabilité n'a
pas été mesurée, car elle ne faisait pas l'objet
de l'investigation. Cependant, on peut admettre que ces 2 échantillons
de population reflétaient la même distribution de l'hypnotisabilité que
dans une population normale.
Dans une communication comparant les effets
de suggestions directes et indirectes, Alman (1979) estime que
les résultats ne dépendent pas du degré d'hypnotisabilité mais
de la technique employée et que tout individu peut connaître
une anesthésie à condition de bénéficier
d'une hypnose ericksonienne. Ce qui est confirmé à nouveau
par Barber (1978 A et B) par rapport au problème de la
douleur chronique.
D'après les conclusions de Jean-Roch
Laurence, spécialiste québécois de l'hypnose,
la disponibilité de chacun à connaître une
expérience hypnotique se révèle stable dans
le temps, et ce même à vingt ans d'intervalle entre
deux mesures.
Pourtant l’apprentissage de l'auto-hypnose
permet souvent d'augmenter l’hypnotisabilité. D'ailleurs,
d'après d'autres études, cette dimension n'est
pas toujours stable dans le temps.
En effet, elle peut être augmentée
grâce à des techniques comme le bio feed-back, (172)
la privation sensorielle (173) ou simplement en informant la
personne qu'il lui est possible de contrôler naturellement
l'expérience hypnotique et la profondeur de son état
de relaxation. (174)
Barber estime que la motivation et la pratique
de l'auto-hypnose permettent d'aboutir à ces mêmes
observations ; ce qu'il illustre par une étude de cas
des plus édifiantes, dont voici un résumé.
Une femme de 66 ans souffrait depuis 3 ans
de douleurs lancinantes dues à un cancer. Elle obtient à l'échelle
clinique d'hypnotisabilité de Stanford un score total
de 0, mais est fortement motivée par l'idée que
l'hypnose peut la soulager.
Grâce à une induction indirecte
et permissive, elle connaît une relaxation des plus satisfaisantes
et, au bout de 4 séances, témoigne d'une grande
amélioration de son sommeil et du fait que ses douleurs,
bien que toujours présentes, la gênent beaucoup
moins.
Après 6 mois de pratique d'auto-hypnose
qu'elle effectue grâce à un enregistrement, elle
observe une nette diminution de ses douleurs et une augmentation
de son appétit et de ses activités.
En fait, comme le démontrent
ces travaux, le type de technique utilisée dans le cadre
de la thérapie (175) et la motivation (176) constituent
des éléments prédictifs beaucoup plus
révélateurs que le degré d’hypnotisabilité.
Fermons à présent cette parenthèse
sur cette notion d'hypnotisabilité qui n'intervient que
très peu sur les résultats obtenus par une hypnose
ericksonienne.
Revenons donc à l’amélioration
de la qualité de vie avec Caracappa, qui observe en 1963
que l'hypnose peut être utilisée avec succès
dans le cas de douleurs liées à un cancer terminal.
La pratique de l'auto-hypnose qu'il
recommande à ses patients permet de diminuer la douleur
et l'anxiété, d'augmenter la relaxation et le
calme, l'appétit, le bien-être et le sommeil de
façon durable. Cet auteur découvre également
que l'administration d'un placebo associée à l'hypnose
en potentialise les effets.
Ceci illustre la notion essentielle
de croyance qui tendra à déterminer les résultats
d'interventions voire d'expérimentations, comme l'a
montré Robert Rosenthal.
Par ailleurs, Paul Lea observe que les suggestions
ont plus d'efficacité si l'idée d'utiliser l'hypnose
provient de la personne elle-même ou du médecin
en qui elle a confiance.
Lorsqu'un climat favorable est instauré,
de nombreux auteurs soulignent que les personnes atteintes de
cancer vivent fréquemment l'hypnose comme un moyen d'échapper
momentanément à l'épée de Damoclès
suspendue au-dessus de leur tête.
Ces études montrent que les résultats
sont associés à la manière dont l'hypnose
est présentée.
Paul Sacerdote, dans ses nombreuses publications,
souligne le fait que la douleur aliène la force psychique
et le désir de vivre du malade. Par contre, elle augmente
bien souvent son attente et sa motivation d'améliorer
la qualité de sa vie grâce à l'auto-hypnose
qu’il pratique le plus souvent avec succès. (177)
L'induction ne pose que très rarement
de difficultés, surtout lorsque l'on a déjà expérimenté quelques
unes des nombreuses possibilités de cette technique pour
améliorer sa qualité de la vie. Cela a pour effet
de motiver avec force le désir de chacun d'accéder à cette
pratique, et de s’y investir.
Certains auteurs, cependant, estiment qu’il
est indispensable d’accompagner la personne au moins pendant
3 séances pour lui permettre d’accéder à cet
aprentissage.
Sacerdote (1968) observe souvent dans le processus
douloureux une paradoxale culpabilité réelle ou
imaginaire. Tout en la respectant, il suggère à la
personne qu'elle a assez souffert et peut se pardonner et pardonner à ceux à l'égard
desquels elle éprouve du ressentiment.
Le pardon, qu'il encourage dans certains cas à rester
inconscient, est potentialisé par l'acceptation intellectuelle
et émotionnelle de l'état de conscience modifiée
; a fortiori s’il s'accompagne d'une modification de l'expérience
douloureuse. Il devient alors plus facilement possible de retrouver
la confiance et l'espoir d'exercer un contrôle par rapport à la
conduction et la perception de la qualité ou la quantité de
sa douleur.
L'apprentissage de l'auto-hypnose permet de
renforcer ses capacités de mobiliser ses ressources inconscientes
et donc de constater qu'il devient possible de s'aider soi-même.
De nombreux thérapeutes et chercheurs
préconisent à leurs patients de pratiquer cette
technique afin d'augmenter leur contrôle interne.
En 1983, Jonathan Kellerman et ses collaborateurs
permettent à 16 de leurs 18 adolescents de diminuer significativement
l'anxiété et la douleur associée à des
procédures douloureuses.
Ces auteurs mettent l’accent sur la relation
humaine et affective, indispensable pour obtenir ces résultats.
L'état de conscience modifiée
est atteint grâce à une relaxation musculaire progressive,
conjugué à un contrôle de la respiration
et à la visualisation d'un endroit agréable. Il
apparaît là encore clairement que le fait de se
concentrer sur des bons souvenirs, ou sur l’espoir de voir
sa condition s’améliorer, génère des émotions
positives.
Mon hypothèse personnelle est qu’elles
participent à libérer des substances antalgiques
dont nous disposons à l’intérieur de nous.
D’ailleurs, si l’injection de morphine soulage la
douleur, c’est bien parce que cette molécule copie
l’endomorphine naturellement présente dans notre
organisme.
Certains états d’esprit sécrètent
des hormones spécifiques.
La détermination créée
par l’urgence, par une nécessité vitale,
détermine la production et la consommation d’un
grand nombre de ressources, comme l’adrénaline et
l’endomorphine.
Dans les compétitions de haut niveau,
certains joueurs poursuivent le match en dépit d’une
fêlure voire d’une fracture. La douleur a moins d’importance
que leur enjeu.
Le rire et la joie produisent tout
un ensemble de substances antalgiques similaires qui modifient
la perception douloureuse. Au même titre que l’état
de relaxation approfondie.
Une réserve concernant la douleur
s’avère toutefois indispensable.
Lorsqu’une douleur nouvelle apparaît,
elle constitue le signe d’un symptôme qu’il
convient de faire rapidement examiner par un médecin.
En effet, la douleur, signal d’alarme
de l’organisme, est à prendre au sérieux
comme le reflète cette anecdote.
Un ami hypnothérapeute ressentit un
matin une douleur assez vive au niveau de la partie gauche de
son ventre. Ayant beaucoup de consultations ce jour-là,
il mit son art au service de son bien-être, s’imagina
une bouillotte glacée sur la douleur brûlante, et
la fit diminuer progressivement jusqu’à ce qu’elle
devienne supportable.
Le soir venu, une nouvelle séance lui
permit de profiter d’une bonne nuit paisible. Le lendemain
matin, la douleur s’était amplifiée. Il recommença
le même scénario, attribuant au stress ce symptôme
récurrent. Par contre, le jour suivant, la douleur était
devenue suffisamment insupportable pour qu’il fasse appel à un
médecin. La douleur en question était le signe
d’une crise d’appendicite aiguë qui le menaçait
d’une septicémie à tout moment.
Il fut opéré en urgence, ce qui
lui sauva la vie in extremis.
D’où la nécessité de
toujours consulter en cas de douleurs inopinées... (178)
2. Atténuer les nausées
et vomissements
Envisageons à présent l'un des
aspects les plus difficiles à supporter de la chimiothérapie
- traitement contre le cancer - à savoir les nausées
et vomissements.
Lonnie Zelter et ses collaborateurs ont démontré en
1983 que l'hypnose a permis à 12 adolescents de diminuer
significativement l'intensité, la fréquence et
la durée des nausées et vomissements, ainsi que
l'angoisse, liée à ces troubles. (179)
Par voie de conséquence, ils ont également
diminué leur traitement antiémétique - médicaments
anti-nausées et vomissements.
Ces auteurs notent que des suggestions spécifiques
concernant les symptômes sont plus efficaces que des suggestions
d'ordre général.
Zelter et ses collaborateurs reproduisent cette
expérimentation et en font bénéficier 51
enfants et adolescents, en 1984.
Ils associent à l'hypnose une thérapie
de groupe, des trainings de relaxation musculaire et d'imagerie,
ainsi que l’apprentissage du bio feed-back.
Une désensibilisation systématique
fut également utilisée. Cette technique consiste à se
représenter chaque étape du processus médical
et à s'en distancier d'un point de vue émotionnel,
permettant de se débarrasser de ses appréhensions
par le biais d’une réassurance progressive.
Cette recherche leur permet d'améliorer
leurs résultats précédents : 75 % des
enfants se passent d’antiémétique.
Par ailleurs, aucune corrélation n'est établie
entre les résultats et le degré d'hypnotisabilité.
William Reed, qui a effectué l'état
des recherches dans ce domaine, signale cependant que l'hypnose
seule ne suffit pas à diminuer les nausées et vomissements
de façon durable.
Par contre la désensibilisation systématique
permet d'enrayer ces troubles définitivement.
Il souligne que cette technique agit en outre
avec une grande efficacité sur les nausées et vomissements
anticipatoires. (180)
3. Améliorer l’humeur
Une étude de D. Spiegel (1999), réalisée
sur 111 femmes atteintes de cancer du sein montre que le fait
d’exprimer ses émotions, apprendre à faire
face à la maladie et apprendre des techniques d’auto-hypnose
permet d’améliorer significativement l’état
d’esprit. Six mois après le début des séances,
l’anxiété et la dépression ont significativement
diminué. Ce qu’il a déjà observé dans
une étude préalable. (181)
Une synthèse des travaux sur les thérapies
de groupe montre que dans 19 études sur 22 la qualité de
vie est significativement améliorée. Ce type d’aide
psychologique est bénéfique à l’humeur,
développe une meilleure capacité à faire
face à la maladie et à s’y adapter. (182)
En résumé, il est possible
de constater à travers ces travaux que l'hypnose apporte
une aide efficace aux personnes atteintes de cancer.
Cette technique permet de diminuer
significativement :
- L'anxiété et/ou l'angoisse.
(183)
- La douleur. (184)
- Les nausées et les vomissements. (185)
- Voire, pour certains auteurs, d'avoir
des répercussions sur la durée de la survie,
comme nous allons le voir.
Rappel important : Pour tout nouveau
symptôme, notamment une douleur, il est indispensable
de consulter un médecin. Parallèlement
au traitement médical, vous pouvez bien sûr utiliser
les exercices vous permettant d’explorer et de développer
vos ressources personnelles.
1°) Pour diminuer l’anxiété et
la douleur ou les nausées et vomissements..., de nombreuses
techniques de représentation mentale sont efficaces.
Reste à déterminer celles qui auront le plus
d’effet sur vous. D’où la nécessité de
les tester.
Pour ce faire, je vous invite à noter
l'efficacité de chaque technique que vous allez expérimenter
par rapport à ces deux propositions et ce à deux
reprises (avant et après votre séance).
Je ressens un profond bien-être
dans mon corps.
Pas du tout = 0 Tout à fait
= 100 Votre
note =
Je ressens un profond bien-être
dans mon esprit.
Votre note =
2°) - Avant chaque séance dans
laquelle vous utiliserez un type de représentation spécifique
remplissez ces échelles aussi spontanément que
possible. Elles auront la valeur d'un pré-test. Indiquez
le type de suggestion que vous allez tester et réalisez
votre séance.
3°) - Après chaque séance
de dix minutes à un quart d’heure, remplissez à nouveau
ces deux échelles qui auront valeur de test (en évitant
bien sûr de regarder les résultats des premières).
Réalisez l’ensemble des exercices
en y consacrant le temps qui vous est utile, éventuellement
sur plusieurs jours.
Effectuez la soustraction entre le résultat
obtenu au pré-test et au test en indiquant ce que la
séance vous a apporté.
Comparez alors les résultats de
toutes vos séances et vous aurez la possibilité de
déterminer quel exercice vous a été le
plus bénéfique.
1°) Respiration : Concentrez
votre attention sur votre souffle. Imaginez qu’à chaque
inspiration le bien-être et le confort se diffusent au
plus profond de vous. Imaginez de la même façon
qu’à chaque expiration, vous expulsez la sensation
d’inconfort hors de vous.
2°) Relaxation musculaire :
*
(* = Vous pouvez associer cet exercice à celui qui précède.)
Concentrez votre attention sur votre corps. Respirez profondément
et bloquez votre inspiration pendant quelques secondes. Durant ce laps
de temps, contractez fortement vos muscles. Prenez conscience de l’énergie
de combativité qui est présente en vous et qui vous aide à vous
débarrasser de vos symptômes. Laissez vos muscles se détendre
en expirant et laissez le bien-être et la sérénité se
diffuser en vous. Réalisez cet exercice 5 à 10 fois de
suite.
3°) Relaxation à partir
d’un bon souvenir : * Réalisez un exercice
de relaxation en vous basant sur le lieu qui vous a apporté le
plus grand bien-être, la plus grande détente,
le plus intense sentiment d’harmonie. Laissez les symptômes
s’évanouir au fur et à mesure de votre
concentration. Détachez-vous de votre corps par la
pensée en explorant vos meilleurs souvenirs.
4°) Réduction des symptômes
par visualisation : * Concentrez votre attention
sur le ou les symptôme(s). En relaxation approfondie,
visualisez les symptômes fondre, diminuer progressivement,
perdre en intensité, se rabougrir comme une peau de
chagrin et disparaître presque complètement.
(Il peut être utile de garder malgré tout une
infime partie du symptôme qui fait alors office de
signal d’alarme.)
5°) Réduction des symptômes
par pourcentage : #
(# = Vous pouvez associer cet exercice aux trois premiers.)
Imaginez l’intensité de vos symptômes sur une échelle
de 0 à 100. A chaque inspiration, visualisez une réduction
de votre inconfort de quelques pour-cent.
6°) Réduction de leur
intensité : # Imaginez qu’à l’intérieur
de vous un bouton de commande peut vous permettre d’augmenter
ou de diminuer l’intensité de vos troubles.
Tournez ce bouton très progressivement vers une augmentation
puis vers une diminution de vos symptômes.
7°) Réinterprétation
: # représentez-vous le symptôme comme étant
lié à l’activation de vos défenses
immunitaires vous permettant de retrouver un état
de santé idéal.
8°) Réification : # Imaginez
que l’inconfort est causé par un objet. Par exemple,
un couteau métallique. Vous pouvez modifier cette représentation
en la remplaçant par une autre et vous représenter
le couteau en train de devenir en plastique puis en caoutchouc,
puis en plume...
9°) Utilisation d’un
souvenir de guérison : # représentez-vous
mentalement le moment où vous avez réussi à retrouver
l’état de santé alors que vous étiez
malade. Concentrez votre conscience sur les processus internes
qui vous ont permis de retrouver une bonne santé.
Retrouvez le sentiment de plénitude et de bonheur
d’être libre de vos mouvements et de profiter à nouveau
de tous les bons moments de la vie.
10°) Anticipation de l’amélioration
: # Focalisez votre attention sur le plaisir que
vous pourrez éprouver lorsque vous retrouverez le
bien-être de l’état de santé. Imaginez
toutes les activités agréables avec lesquelles
vous pourrez renouer et la satisfaction qu’elles pourront
vous procurer.
11°) Catalepsie de la main
: # Positionnez votre main et votre avant bras à la
verticale en appui équilibré sur votre coude.
Laissez votre main se détendre tout en maintenant
cette position et oubliez-la. Concentrez votre attention
sur la force de vie qui anime votre inconscient dont la mission
prioritaire est de vous maintenir en bonne santé.
Imaginez les millions de processus physiologiques en interaction
parfaitement coordonnés qui œuvrent à la
réalisation de votre état de santé.
Remerciez mentalement votre inconscient de vous permettre
de retrouver l’état de santé idéal
auquel vous aspirez. Lorsqu’il sera d’accord
pour réaliser cela, il pourra vous le signaler en
laissant votre main venir se reposer par des petits mouvements,
comme si elle était reliée à une roue
dentée. Ces mouvements surprenants sont tout-à-fait
normaux et caractéristiques de l’état
d’hypnose et d’auto-hypnose. Ils constituent
la preuve de l’existence d’un état de
conscience modifié qui œuvre à votre état
de santé.
12°) Lévitation de la
main : # A chaque inspiration, laissez votre main
devenir de plus en plus légère, comme si elle était
aimantée vers le haut, comme si des ballons gonflés
d’hélium la soulevaient de plus en plus. Laissez-la
se charger d’émotions positives, de joie et
de bien-être et se soulever progressivement pendant
qu’une autre partie de vous explore les meilleurs souvenirs
de bonheur. Peut-être pourrez-vous percevoir de petits
mouvements soulever votre main. Laissez alors simplement
les choses se faire d’elles-mêmes. Parvenue à l’apogée
de sa légèreté, vous pouvez remercier
votre inconscient de faire le nécessaire pour retrouver
le confort de l’état de santé. Lorsqu’il
sera d’accord pour trouver de nouvelles solutions et
reprendre ses activités normales de régulation
de l’état de santé, alors vous aurez
la surprise de constater que votre main redescend se poser
par ces mêmes petits mouvements indépendants
de votre volonté.
13°) Transfert de bien-être
: # concentrez-vous sur l’une de vos mains
qui pourra entrer en contact avec la région de votre
corps qui est inconfortable. A chaque inspiration, chargez
votre main d’un profond bien-être en relation,
par exemple, avec un très bon souvenir. Peut-être
pourrez-vous laisser votre main se charger en sensation de
fraîcheur ou de chaleur, d’engourdissement, de
pesanteur ou de légèreté. Peu importe
dès lors que cette sensation soit pour vous synonyme
de bien-être. Laissez alors ce grand trésor
de ressources actives qu’est l’inconscient diriger
progressivement votre main vers la zone d’inconfort.
Prenez conscience, lors du contact tactile entre votre main
et cette autre partie de votre corps, du transfert de sensation
et de son action bénéfique.
14°) Représentation
métaphorique de l’amélioration : #
En fonction de vos propres images, représentez-vous retrouver
l’état de bien-être et d’harmonie grâce à :
- Une lumière dorée qui se diffuse dans votre corps et
votre esprit là où c’est utile.
- Une douche tiède ou fraîche issue d’une cascade
d’eau pure qui lave, nettoie et purifie en profondeur tout ce qui
a besoin de l’être.
- Un rayon de soleil ou de lune... qui produit un engourdissement localisé au
niveau de la zone d’inconfort. Vous pouvez imaginer l’action
bénéfique de l’astre sur vos fonctions vitales.
- Une crème magique d’efficacité que vous passez
avec attention là où c’est nécessaire.
- Une modification de la couleur de la zone d’inconfort. Imaginez
que vous remplissez cette zone d’une encre indélébile
qui a la couleur du bien-être...
Vous pouvez articuler ces différentes techniques les unes avec
les autres afin d’augmenter encore vos résultats, en inventer
de nouvelles et explorer vos potentialités en notant à chaque
fois les résultats obtenus sur vos échelles et votre journal
de bord. Répétez ces exercices régulièrement.
Laissez le temps à votre inconscient de mettre en œuvre
tous vos processus internes de santé.
________________________________________
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