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Soutien psychologique et santé - Paris Angers - Historique de l'association

Relation d'aide psychologique et santé - Historique de l'association Agir pour sa Santé

L’association Agir pour sa Santé a été créée le 22 Janvier 1997 et enregistrée sous le numéro 8883 à la sous-préfecture de St Germain en Laye.

Président : Paul Zveguinzoff, psychologue clinicien, psychothérapeute.

Secrétaire : Michel Cohen, psychologue clinicien, psychothérapeute.

Secrétaire adjointe : Enza Moschetti, secrétaire.

Trésorier : Christophe Baudrion, éducateur sportif.

Jusqu’en juin 98, l’association a été accueillie dans les locaux de Parsifal, association fondée par Tino Harikiopoulo le 7 Juillet 1991 et venant en aide aux personnes séropositives ou atteintes de sida.

Ayant constaté que les hôpitaux et autres dispensaires dans lesquels j'aurais voulu travailler en tant que psychologue clinicien était strictement réservés aux tenants d'une théorie uniquement psychanalytique (excluant le plus souvent toute autre approche de psychothérapie), je décidai de poursuivre mes études et de m'intéresser au champ de la santé et particulièrement à celui de l'aide psychologique que je pourrai apporter aux personnes atteintes de cancers.

En 1989, je rencontrai le Docteur Léon Chertok, qui était l'un des plus éminents spécialistes de la psychothérapie et de l'hypnothérapie en France. Après un entretien passionnant, il m'accorda généreusement la possibilité de photocopier à son domicile l'ensemble des documents dont j'avais besoin pour réaliser un projet de DEA sur ce thème. Je découvris grâce à lui, que plus de trente années de recherche expérimentale réalisée aux États-Unis a montré l'efficacité de ces pratiques pour soulager les nombreuses difficultés psychologiques et physiologiques liées au cancer et à ses traitements.

Psychologue clinicien et psychothérapeute, Paul Zveguinzoff est le fondateur de l'association Agir pour sa Santé.

Étonnamment, en France ces études restaient méconnues. Après en avoir effectué la synthèse, j'entrepris de contacter les spécialistes de la cancérologie afin d'élaborer ensemble la première recherche scientifique française portant sur ce thème dans le cadre de mon Doctorat. En l'espace d'un an, je rencontrai plus d'une centaine de spécialistes travaillant dans cette voie. Il s'agissait de cancérologues, de psychologues, de psychanalystes, de statisticiens, d'épidémiologistes dont certains étaient investis dans la recherche à l'INSERM ou au CNRS.

Force est de constater que l'accueil qui me fut réservé était emprunt de scepticisme sinon de méfiance à l'égard de mon projet. Quelques spécialistes furent toutefois très intéressés et m'apportèrent une aide appréciable me permettant d'avancer dans l'élaboration de mon travail. Une dizaine de cancérologues acceptèrent de participer à l'étude.

Les choses se gâtèrent lorsque mon directeur de thèse, par souci de rigueur scientifique, m'enjoignit de rencontrer les psychologues travaillant dans leur service afin de leur proposer de comparer nos résultats. Cela me paraissait d'avance voué à l'échec mais je n'eus pas d'autre choix que de m'y soumettre.

Les psychologues en poste, issus le plus souvent de formations psychanalytiques, jugèrent le projet incompatible avec leurs interventions. En fait, il ne voulaient manifestement surtout pas comparer leurs résultats à ceux de confrères...

Une collègue tout à fait intéressée par mon projet m’apprit une nouvelle qui me plongea dans la consternation. L'une des plus « éminentes » psychologues spécialisées dans la cancérologie en France, alla jusqu'à téléphoner à l'ensemble des psychologues et des cancérologues que j'avais rencontrés afin de leur déconseiller vivement d'entreprendre une recherche “ aussi dangereuse ” qui risquait de les couvrir d’opprobre et de discrédit. Ainsi, de nombreuses portes qui m'avaient été ouvertes se sont refermées presque aussitôt sans la moindre explication. Inutile de dire que je fus bouleversé par ce revirement. C'est là que je découvris que le lobby psychanalytique, comme tous les lobbies, protégeait en priorité ses intérêts personnels au détriment de toute éthique et de toute déontologie. Et cela, même quand d'autres techniques avaient fait les preuves de leur efficacité.

Je réfléchis longuement à une solution. C'est à ce moment que j'eus le privilège de rencontrer le directeur d'un laboratoire d'analyses biologiques particulièrement novateur : André Burkel. Il me donna un nouvel espoir de mener ma recherche à bien. Il me proposa d'effectuer gracieusement des analyses approfondies aux différents moments de l'intervention.

Chaque analyse, (dont le coût réel s'élevait à 1000 francs), permettrait de mettre en évidence l'influence de la pratique de ces techniques sur la biologie. Compte tenu du fait qu'aucune subvention ne m'était accordée pour réaliser ce projet, le cadeau qu’il me fit était inespéré. Il me proposa de réaliser un millier d'analyses, ce qui revenait à m'offrir un million de francs de subvention.

Je repris donc mon bâton de pèlerin et rencontrai à nouveau de nombreux cancérologues afin de les inviter à participer à cette nouvelle recherche intitulée : les effets de la pratique de l'auto-hypnose sur la qualité de vie, la biologie et la durée de survie de patientes atteintes de cancer du sein métastasé.

A cette époque fut élaborée en France une nouvelle réglementation de la recherche biomédicale. Les comités d'éthique chargés de statuer sur les recherches biologiques furent remplacés par des comités de protection de la personne pour la recherche biomédicale (CCPPRB). Le rôle de ces comités est d'examiner la faisabilité des projets qui leur sont présentés en fonction de paramètres éthiques et scientifiques. A l'issue de l'examen du dossier, le comité donne un avis favorable ou défavorable permettant ou non de réaliser la recherche.

Ces comités garantissant la protection de la personne sont bien sûr indispensables à la recherche. Il est toutefois curieux de constater qu'un projet accepté par l'un d'eux peut être refusé par un autre et qu'aucune réglementation d'ensemble ne garantisse le chercheur de voir son projet aboutir ou être refusé unanimement. Compte tenu du caractère biomédical de mon nouveau projet, je dus évidement le soumettre à l'un de ces comités.

Un médecin de l'un des hôpitaux auquel j'avais présenté mon projet m'a chaleureusement encouragé à le soumettre au sein du C.C.P.P.R.B. auquel il participe.

Problème : je ne pouvais pas être l’investigateur de cette recherche. Seuls les médecins y ont droit. Aussi proposai-je à mon ami le Docteur Charles Jousselin, médecin généraliste et par ailleurs formateur et secrétaire de l’Institut Milton H. Erickson de Paris, de remplir cet office ; ce qu’il accepta, enthousiasmé. Le jour fatidique arriva.

Lors de mon passage avec Charles devant le comité nous apprîmes avec stupeur que la recherche était confrontée, entre autres, à un problème de faisabilité : le service du cancérologue qui m’avait invité avait décidé de s'exclure de l'étude. Bien sûr, je n’en avais pas été informé au préalable. Un avis défavorable a été attribué à mon projet.

Je compris un peu tard que ma présence dans un service de cancérologie se posait hélas trop souvent en terme de rivalité. La phrase prononcée par le médecin qui m’invita dans son comité restera gravée dans mon esprit : "Vous comprenez, nous autres cancérologues, nous avons un peu comme une relation de couple avec nos patientes, alors forcément, la présence d'un tiers..."

Ayant récolté les fruits de cette expérience, je décidai avec beaucoup de regrets d’abandonner ce projet si fortement investi. Le deuil de cette aide que j’avais à cœur d’apporter fut long et difficile. Je pensais à ces trois cents personnes qui mourraient de cancers chaque jour en France. Un sentiment d’injustice mêlé de dégoût m’étreignait.

Après sept ans de recherche, je dus renoncer à apporter mon aide aux personnes atteintes de cancer et à en évaluer les bienfaits de façon rigoureuse.

Je souhaite de tout cœur que cette réaction de rivalité ne constitue pas une loi implicite établie dans tous les services et que de plus en plus d'équipes médicales se donneront les moyens de réaliser un travail sur ce sujet avec des psychothérapeutes.

Hélas, depuis cette triste aventure, j’ai rencontré de nombreuses personnes qui ont tenté, sans succès, de réaliser ce type de recherches. Un psychiatre et un psychanalyste, tous deux formés aux méthodes de visualisation de Carl Simonton. Un docteur en biologie et en psychologie formé à l’hypnothérapie. Un médecin homéopathe. Un autre docteur en psychologie clinique. Tous ont vu s’opposer à la réalisation de leur projet des résistances infranchissables de la part du corps médical. Tous ont été déboutés. Et jusqu’à ce jour, aucune recherche de ce type n’a pu être réalisée en France.

Afin de pouvoir entreprendre ces recherches en France, il semble primordial de créer des comités spécifiques de protection de la personne pour la recherche psychologique et biomédicale.

En attendant, j'ai élaboré la seule recherche expérimentale que je puisse réaliser à ce jour en France sans qu'un C.C.P.P.R.B. ne puisse m'interdire de la mener à bien : un protocole à cas unique portant sur 1 seul sujet, en l'occurrence moi-même. Cette recherche a été publiée dans le magazine : "Vous et votre Santé".

J’offris par la suite mes services à tous les hôpitaux de Paris IDF pour aider les personnes concernées par des maladies chroniques en mettant en évidence le fait que la pratique de certaines techniques améliore la qualité de vie (diminuant les douleurs, nausées et vomissements, troubles digestifs, insomnies, anxiété , dépression...). Réponse : Pas de budget, pas de poste.

J’envoyai alors une seconde lettre dans laquelle je citai des recherches montrant qu’une prise en charge appropriée permettait d’observer deux fois moins de rechutes et trois fois moins de mortalité pour les personnes atteintes de cancers. Réponse identique.

J’adressai alors une synthèse d’études sur la préparation psychologique à l’intervention chirurgicale . Ces recherches montrent qu’il est possible de diminuer en moyenne de deux jours la durée d’hospitalisation tout en améliorant la qualité de vie de façon appréciable. Plus de réponse.

Un directeur de clinique me dit que cet argument allait à l’encontre de l’intérêt de l’hôpital qui reçoit une enveloppe budgétaire correspondant aux frais de l’année passée.

J’écrivis alors au directeur de la Caisse Primaire d'Assurance Maladie (CPAM). Pas de réponse. Au ministre de la santé de l’époque (Elisabeth Hubert). Pas de réponse. Au président de la République Jacques Chirac qui me répondit que son équipe était déjà au complet !

En 1995, contraint au chômage mais déterminé à me rendre utile, je devins bénévole à l’association Aides et offris des ateliers d’expression et de gestion du stress aux personnes atteintes du sida. Les résultats obtenus me donnèrent la preuve de l'efficacité des techniques de santé.

Les premiers ateliers réalisés dans le cadre de l’association Agir pour sa Santé s’inspirent d’un an de travail à l’association Aides (Arc en Ciel).

5 groupes d’auto-support destinés aux personnes atteintes de sida y ont été animés. Chaque groupe a participé à 7 séances hebdomadaires de 3 heures.

Ce travail avait pour but de permettre aux participants d’exprimer leurs émotions, créer un réseau de soutien (auto-support), faire l’apprentissage de techniques de gestion du stress et de relaxation.

 

Résultats des séances réalisées à Aides


Moyenne des résultats des 5 groupes formés aux techniques de gestion du stress.

Initialement, quarante personnes atteintes de sida ont participé à ces séances.

Quinze n’ont pas mis ces techniques en pratique ou n’ont pas poursuivi les séances.

25 personnes pratiquant ces techniques au moins quelques fois par semaine ont répondu à ce questionnaire composé d'échelles visuelles analogiques (EVA).

Je tiens à les remercier de tout coeur de m’avoir autant apporté, ainsi que d’avoir accepté de me communiquer leurs résultats.

Consigne : Pour remplir ces échelles, il suffit d'indiquer d'un trait de stylo là où on se trouve par rapport aux deux extrémités d'une ligne horizontale de 100 millimètres.

(En d'autres termes, la réponse suivante : 68,73 correspond à la moyenne des réponses obtenues par les participants qui ont biffé la ligne d’un trait à l’endroit où ils pensaient se situer par rapport aux deux extrêmités : tout à fait d’accord - Pas du tout d’accord avec la proposition : L'apprentissage de ces techniques m'a été profitable. Ce trait est figuré par un point d'exclamation sur les EVA qui suivent.)

 

L'apprentissage de ces techniques m'a été profitable.


Tout à fait _______________! 68,73________________________Pas du tout

                                             

 

 

La pratique de ces techniques m'aide à combattre mes difficultés.


Tout à fait _________________! 66,60_______________________Pas du tout

                                             

 

Je suis heureu(x) (se) de réaliser mes séances.


Tout à fait __________! 80,52___________________________Pas du tout

                                             

 

 

Je suis plus combati(f) (ve) qu'avant le début de ces séances.

 

Tout à fait_____________________! 59,34__________________Pas du tout

                                             

 

Je me sens soutenu(e) par rapport à mes difficultés.

 

Tout à fait___________________! 64,95____________________Pas du tout

                                             

 

Je pense globalement que ce travail m'a été bénéfique
et a renforcé mon énergie vitale.


Tout à fait _________! 75,26______________________________Pas du tout

                                             

 

Ce qui a été particulièrement utile dans ce travail :


Techniques de gestion du stress et de relaxation-visualisation. Confiance. Apaisement. Bien-être. Gestion du V.I.H. Recentrage. Espoir. Courage. Pensée positive. Prendre du temps pour soi. Volonté de vaincre ses difficultés. Rencontre. Discussion. Échange. Partage. Amitié.

 

 

Après sept séances, les personnes ayant mis en pratique de façon régulière ces techniques ont accepté de remplir un questionnaire :

A la question : "Je pense globalement que ce travail m'a été bénéfique et a renforcé mon énergie vitale", elle répondent être tout à fait d'accord à 75 %.

Toutes ces études, ces recherches, tous ces faits scientifiques ne sont pas encore admis dans les hôpitaux, à l’exception de quelques rares services. Je connais de nombreuses personnes atteintes de cancers qui auraient apprécié de profiter de toutes ces techniques.

Après quelques mois de travail, je proposai à la direction d’Arc-en-ciel de les inviter. J’essuyai un refus poli, courtois et quelque peu embarrassé : “ Hélas, on ne peut recevoir que des personnes concernées par le V.I.H. Aides c’est le sida, pas le cancer. Que vont penser les donateurs qui donnent pour le sida ? ”

J'acceptai cette réponse bien qu'elle me fit bouillir intérieurement. Cette situation problématique me motiva à trouver une solution. Elle vit le jour neuf mois plus tard. Je créai l’association « Agir pour sa Santé », afin de faire profiter de ces techniques toute personne atteinte de maladie chronique, quelles que soient ses difficultés et ses problèmes de santé, mais aussi quels que soient ses revenus. L’objectif étant de responsabiliser et d’autonomiser chacun à l’égard de sa santé, bien sûr, en complément des soins médicaux; offrir à chacun les moyens de :

- prendre de la distance par rapport à ses difficultés pour mieux les analyser,
- s’investir dans des activités de création,
- élaborer de nouveaux liens sociaux,
- gérer son stress, se relaxer, se ressourcer, se redynamiser,
- pouvoir élaborer des stratégies actives de réalisation de soi.

Une autre association nous offrit généreusement son hospitalité. Parsifal, dont l’objectif était de venir en aide aux personnes séropositives ou atteintes de sida. Jusqu’en juin 1998, notre association fut accueillie dans cette structure, fondée par Tino Harikiopoulo le 7 juillet 1991. Je tiens à exprimer ma gratitude à son fondateur, ainsi qu’au Docteur Hugues Gouzenne, et à Raphaël Bozio-Made de nous avoir reçus et de nous avoir permis d’apporter notre aide, pendant ces neufs mois, à 682 participants.

Au cours de la première année de fonctionnement, trente ateliers différents y ont vu le jour dans le cadre de cinq thèmes complémentaires : relaxation, dynamique corporelle, création (peinture et argile), conférences et redynamisation. Notre action se développa également en faveur des personnes économiquement défavorisées et demandeuses d’emploi.

Une instructive recherche anglaise a été réalisée sur 244 personnes au chômage depuis deux ans en moyenne. Ces personnes ont été réparties en deux groupes.

Celles qui ont suivi un programme de thérapie de groupe (7 séances) trouvent deux fois plus de travail que les personnes ayant participé à un programme d’accompagnement social (apprendre à se présenter, à nouer des contacts...) : 41 % contre 24,5 %. (Publiée dans le N° 158 de Psychologies - Nov. 1997)

Dans la même optique, les quarante ateliers que proposait l’association avaient pour objectif de permettre à chacun d’acquérir une nouvelle confiance en soi, une capacité à faire face à ses difficultés. L’association y a offert un lieu privilégié d’échanges, de partage, de libération des tensions... Dans ce contexte, nous favorisions les échanges constructifs, authentiques, humains, la parole (ou le silence) et l’attitude positive de chacun.

Une attention particulière a été portée à l’attitude de chacun, aux interactions et à la notion de responsabilité (travailler à se comprendre, à se connaître, à s’accepter et à utiliser ses potentialités). Chacun fut invité à se prendre en charge, à s’assumer et à mettre en pratique les techniques acquises afin de réaliser ses projets personnels et professionnels.

Grâce à la mobilisation de ses propres ressources, chacun parvenait à sa façon, à relativiser et à gérer ses difficultés, ce qui a augmenté l’estime de soi et a facilité la reprise d’une activité professionnelle.

Nous avons constaté que faire l’apprentissage de techniques efficaces permet de reprendre confiance en soi et de retrouver une nouvelle énergie pour faire face à l’exclusion tout en renforçant son état de santé.

Après la première année d’exercice, sur l’ensemble de la population accueillie, près de la moitié, soit 307 participants, étaient constituée de personnes en grande précarité, avec des revenus inférieurs à 5000 francs par mois. Cela est toujours vrai lorsque j’écris ces lignes. En d’autres termes, près de la moitié du nombre total de participants souffrent de difficultés sociales et vivent en deçà du seuil de pauvreté.

Un tiers de la population était constitué de personnes atteintes de maladies chroniques de type cancers, sida, et autres maladies chroniques.

Près de 80 % de la population présentait des difficultés psychologiques de type anxiété, angoisse, dépression, insomnies, dépendance aux toxiques, etc. Les 20 % restant souhaitaient, sans exprimer de difficultés particulières, développer leurs ressources personnelles dans un objectif d’épanouissement.

En août 1998, nous avons décidé de modifier les statuts de l’association. Offrir notre aide à toute personne en difficulté psychologique, somatique et sociale. Donner à chacun les moyens d’améliorer sa situation et ce, dans le cas de maladies chroniques (Sida, cancer, dépression, etc.), mais également dans une optique de prévention et de développement personnel.


Nous avons également orienté les personnes que nous recevions sur les activités d’un vaste réseau d’associations partenaires.

Notre but devint : démocratiser les techniques de santé et les rendre accessibles à tous.

En effet, les techniques de santé se trouvent généralement à des tarifs pouvant être exorbitants. En consultation individuelle, les thérapeutes installés en libéral demandent de 30 à 60 euros de l’heure. Seules les consultations réalisées par les médecins sont remboursées par la sécurité sociale. En groupe, certaines associations proposent de s’acquitter d’une participation de 8 à 15 euros de l’heure, voire plus.

En conséquence, toute une partie de la population, demandeurs d’emploi, RMIstes, personnes malades ne recevant qu’une maigre allocation, restait privée de toute démarche humaine de développement personnel.

Aussi avons-nous décidé de proposer une participation modulable en fonction des revenus de chacun : A l’époque et en francs, les ateliers étaient de 20 à 50 frs de l’heure et la cotisation annuelle de 50 à 200 frs. Pour les plus démunis, un coup de main suffisait.

Cependant, pour couvrir les frais de location, une subvention nous était indispensable. Cette entreprise tenait du pari, du défi. Ayant investi près de 100 000 francs en matériel informatique, voiture, communications, etc. mes économies personnelles étaient arrivées à leur terme. Les demandes de subvention effectuées n’ont pas été considérées prioritaires. C’était surtout un premier poste salarié qui nous faisait cruellement défaut.

N’ayant plus un sou et comme l’association était devenue SDF après neuf mois d’activité, j’écrivis à tous les politiques susceptibles de pouvoir nous aider.

Tout en nous félicitant parfois pour notre initiative, la majeure partie concluait en synthèse par : “ Hélas, nous n’avons pas de local pour vos activités. Quant aux demandes de subvention, elle seront examinées. ”

Heureusement, en septembre 1998, nous réalisâmes un partenariat avec “ La Maison du possible ”, association fondée par Antoine Vallabrègue ayant pour vocation de développer la création et l’éducation. Nous partageâmes une location transitoire à l’hôtel du Monde dans le 11ème arrondissement de Paris.

Dans la même période, je réitérai mes demandes de subvention afin d’embaucher un premier coordinateur salarié.

De nombreux magazines nous ont soutenus dans notre action en nous consacrant une ou plusieurs publications (Le Médecin Généraliste, Vous et votre Santé, Médecine Douce, Psychologies, Soins, l’Infirmière Magazine, Le Cicos Infos et Minitel, Médecins du sport, Expression Santé, Paris le Journal, La Vie Naturelle ainsi que Belle santé.

Grâce à ce soutien, nous avons constitué une équipe de plus de 40 bénévoles permanents et diffusé l’information auprès d’un large public. L’association subsistait uniquement grâce aux cotisations et à la participation des personnes aux frais des ateliers, ainsi qu’aux occasionnelles journées “ portes ouvertes et vide-grenier ”. Bien que l’association s’auto-finançât parfaitement, nous ne pouvions budgétiser avec nos seules ressources un premier poste de coordinateur.

Toutefois, une première subvention de 10 000 francs nous fut accordée par la Direction Régionale et Départementale de la Jeunesse et des Sports en décembre 1998.

Dans le même temps, un nouveau local nous fut proposé par Renato Ribeiro, metteur en scène argentin talentueux, qui réalisait un atelier d’énergie théâtrale à Arc-en-ciel et dans notre association depuis peu. Il nous loua pour une somme raisonnable notre premier espace de création et de bien-être dans le centre multi-culturel « La Comédia » qu’il concevait non loin du métro Nation, au 8 de la rue Mont-Louis dans le XI ème arrondissement de Paris.

L’ensemble des volontaires et des participants se mobilisèrent pour réaliser les travaux du premier “ vrai ” local de l’association pendant le mois de janvier 1999.

Un partenariat avec le SEL de Paris (Système d’échange local) nous permit d’accélérer les travaux. Cette autre structure, basée sur l’échange permet d’offrir et de demander des services en échange d’une monnaie symbolique : le piaf, plus ou moins étalonné sur la base du franc.
Certains adhérents du SEL participèrent à l’aménagement du local ainsi qu’aux travaux administratifs. Rémunérés soixante piafs de l’heure, ils se constituèrent un pécule appréciable de piafs qu’ils avaient ensuite le loisir de dépenser à leur guise. En échange, les 700 adhérents du SEL pouvaient participer à toutes les séances que nous proposions en apportant une contribution de cinquante piafs de l’heure et une cotisation en fonction de leur revenu.

Comme la moitié de nos participants vivaient avec moins de 5000 F par mois, je les orientais fréquemment sur le SEL. Grâce à ce partenariat, chacun a pu participer à toutes les activités qui l’intéressaient en échange de services rendus aux adhérents, ce qui a permis de renforcer les liens sociaux en se rendant utile et sortir de l’assistanat.

Ainsi, nous avons pu recevoir toute personne, même la plus démunie. Chacun a pu faire l’apprentissage de techniques de gestion du stress et de santé en apportant des piafs, acquis dans le cadre d’un échange de services, et une cotisation annuelle minimale de cinquante francs. L’association a été ouverte à toute personne intéressée par son propre développement.

Notre structure a grandi, s’est enrichie de nombreux bénévoles formés à tout un ensemble de techniques passionnantes. De plus en plus de personnes ont fait notre connaissance grâce au bouche à oreille et ont découvert avec enthousiasme nos activités. De plus, un nouveau partenariat s’est engagé avec des Instituts de Formation en Soins Infirmiers (IFSI) pour donner des cours de sophrologie et recevoir des stagiaires.

L’année 2000 constitua l’apogée de l’association. Nous avons réalisé 568 ateliers et enregistré 2497 participations. En effet, licencié économiquement fin 99, je me suis investi avec espoir et détermination dans la direction de l’association. La difficulté majeure restait l’absence de subvention de fonctionnement nécessaire au financement d’un premier poste salarié. De cette absence de soutien des pouvoirs publics, découlait à terme l’impossibilité de poursuivre notre action.

Les 40 demandes de subventions réalisées n’ont pas été jugées prioritaires, ce qui est un comble lorsque l’on sait que notre pays détient les médailles d’or de la consommation d’anxyolitiques et d’anti-dépresseurs et autres antalgiques. Le champ de la médecine reste décidément réservé aux seuls médecins !

Force était de constater que malgré un discours officiel du type : « Nous consommons trop de médicaments », aucune aide concrète nous permettant de poursuivre notre action ne nous a été accordée. La champ de la santé, autre que médicamenteuse, et, de façon générale la prévention naturelle par une responsabilisation et une autonomisation de chacun n’était décidémment toujours pas bienvenue en France. Beaucoup trop d’argent et de pouvoir étaient en jeu dans le champ de la santé contrôlé par les surpuissants lobbies médico-pharmaceutiques.

Coluche l’avait noté avec ironie : « Le cancer fait vivre beaucoup plus de personnes qu’il n’en tue. »

Après discussion avec l’ensemble de l’équipe, nous nous sommes rendus à l'évidence que la notion de psychologie de la santé semblait bannie des institutions. Aussi, nous avons décidé de créer une nouvelle association à vocation humanitaire : « Espace Création Bien-Être. »

Cette nouvelle structure avait pour objectif de démocratiser les techniques de création et de bien-être et les rendre accessibles à tous.

Le terme « santé » ne figurant plus dans ces nouveaux statuts, nous espérions obtenir une subvention ou une aide de mécènes pour financer enfin le poste de directeur que j'ai toujours occupé à plein temps bénévolement.

Le terme santé disparut de nos statuts, ce qui devait, nous l’espérions ardemment, faciliter l’obtention d’indispensables subventions du ministère de la culture. Cependant, malgré de nombreuses nouvelles demandes de subvention, aucune aide ne nous a été accordée pour financer un premier poste salarié. Je dus me résoudre à trouver un emploi en dehors de l’association.

Grâce à une amie, j’appris l’existence d’une nouvelle structure mise en place par la Ville de Paris : L’agence Cancer, dont la vocation était de venir en aide aux personnes concernées par cette maladie, ainsi qu’à leur famille. Ma candidature fut acceptée et je commençai à exercer ma première activité institutionnelle de psychologue le 15 décembre 2000.

Après avoir activement médiatisé l’agence auprès de plus de trois cents médecins des environs, nous commençâmes à recevoir les bénéficiaires de cette action. Ils étaient souvent abattus après leur diagnostic, fortement déprimés lors de notre première rencontre.

C’était le cas de madame M. Elle ne voyait plus pour elle aucun avenir.
J’eus à coeur de l’accompagner dans son combat contre la maladie. L’écoute et la compassion, la découverte des recherches sur les liens existants entre l’esprit et le corps, associées aux techniques de gestion du stress et de relaxation lui ont permis de retrouver progressivement confiance en elle.
Elle arriva à notre septième séance, avec une bouteille de champagne pour remercier notre équipe de son aide. Elle m’a dit être en pleine forme, heureuse de sa nouvelle capacité à se sentir sereine et forte à quelques jours de sa seconde chimiothérapie. Elle évoqua son souhait de devenir bénévole dans une association de lutte contre le cancer après sa maladie et d’aider à son tour des personnes en difficultés.
« J’ai retrouvé une réelle tranquillité d’esprit. J’accepte ce qui vient et je fais avec...  » me confia-t-elle.

Avec beaucoup de tristesse, je lui annonçai une révoltante nouvelle : dans la matinée, ma hiérarchie m’avait formellement interdit de continuer à mener des séances de relaxation. Madame M. trouva cette interdiction absurde et aberrante. Elle écrivit son indignation à la direction, en vain.

Comme il est difficile d’être novateur dans l’administration ! Moins d’un mois après mon embauche, sous la pression de certains de mes collègues psychologues de formation psychanalytique, la sous-directrice dont je dépendais m’intima l’ordre de cesser toute activité de relaxation. Il fallait, selon elle, « harmoniser le travail des équipes. » Malgré le soutien engagé du syndicat autonome, je ne pus rien faire pour continuer à aider de mon mieux les personnes que nous avons reçues. Invoquant le devoir de réserve, je fus contraint d'accepter en silence la sentence.

Je fus muté dans un service d’imagerie médicale pour venir en aide aux exclus, SDF et réfugiés politiques. Pendant deux mois et demi, je m’investis dans le soutien psychologique de ces nouveaux bénéficiaires. A la demande du chef de service, je créai un partenariat actif avec plus de cinquante associations. Malgré sa satisfaction manifeste, et les nombreuses lettres que j’adressai au directeur de la santé ainsi qu’au maire de la Ville de Paris, mon contrat ne fut pas renouvelé et je ne reçus aucune réponse.

Début mai, je retournai m’inscrire à l’Assedic. Au guichet, une femme sympathique et souriante me reçut. « A la recherche d’un emploi de psychologue, psychothérapeute ? Bienvenu au club » me dit-elle. J’appris avec stupeur qu’elle en était au même point et qu’elle cherchait activement un emploi de ce type malgré la fonction « alimentaire » qu’elle exerçait auprès des demandeurs d’emplois. Il en va ainsi de même pour des milliers de psychologues qui ne parviennent pas à trouver une activité salariée, faute de budget et de volonté politique de faire changer les choses...

En ce funeste mois de mai, l’association perdit son local à cause du dépôt de bilan de l’Espace la Comédia. Malgré des travaux gigantesques qui ont duré près de six mois et une activité en pleine expansion, cette ambitieuse structure a dû fermer ses portes pour des questions de normes de sécurité. Dixit la ville de Paris.

Maigre consolation, la mairie du vingtième arrondissement nous octroya une subvention de 30 000 F sur le budget de la culture. Les lettres et les trois dossiers de demande de subvention que j’apportai au maire de Paris pour ce poste salarié dont nous avions besoin sont restées sans réponse. Ces dossiers ont, parait-il, été égarés ! J’écrivis de nouveau à plusieurs reprises au Maire de Paris qui jamais ne m’a répondu. Malgré tous nos efforts, nous n’avons pu continuer notre action sans un soutien concret.

Agir pour sa Santé et Espace Création Bien-être (Paris) ont apporté leur aide aux personnes en difficultés psychologique, somatique et sociale pendant 53 mois. Grâce à l’aide de 70 bénévoles, depuis sa création (19/02/97) jusqu’à ce jour, ces associations ont réalisé 1434 ateliers et enregistré 5259 participations.

Malgré ces impondérables, je poursuis actuellement l’action entreprise par nos associations dans le cadre magnifique de la Corse. Après une formation à la création de sites Internet, j’ai réalisé le site d’Agir pour sa Santé que vous visitez. Un forum, des stages, des formations ainsi que des consultations y sont proposés, au même titre que mon livre. Dans l'objectif d'apporter une aide au plus grand nombre j'ai élaboré le site "Rémissions" dont l'objectif est de collationner les témoignages de rémissions spontanées.

Sur le site d’Espace Création Bien-être sont proposés des argiles, des peintures, des photographies ainsi que des stages et des formations. Par le biais de cette structure, j'ai élaboré en 2005 un nouveau projet : ADO SOS pour venir en aide aux adolescents suicidaires. En effet, le suicide est la deuxième cause de mortalité des adolescents en France.

Toutefois, malgré une évaluation des plus positives, aucune subvention ne nous a été accordée par les pouvoirs publics. Après trois ans de travail, j'ai dû interrompre cette action qui a pourtant fait les preuves de son efficacité.

Aujourd'hui, nous proposons des consultations, des ateliers et des stages de création, des formations et des supervisions à Paris et à Angers.

Si l’idée d’un partenariat ou d'un mécénat vous intéresse pour soutenir nos actions dont l’utilité publique sera, je l'espère, bientôt reconnue, sachez que je suis ouvert à toute proposition.

 

 

 

 

Relation d'aide psychologique et santé - Historique de l'association Agir pour sa Santé
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  : Hypnothérapie en ligne

 

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