DÉCADENCE MÉDECINE
- LA DÉCADENCE DE NOTRE MÉDECINE
Chronique de Sylvie Simon
LA DÉCADENCE DE NOTRE MÉDECINE
« Si quelqu’un te demande de
le guérir, demande-lui s’il est prêt à supprimer
les causes de sa maladie ». Sénèque
Notre ministère de la Santé dépense
actuellement un milliard d’euros par jour pour assurer les
soins de la population. Malgré l’énormité de
cette somme, nous sommes de plus en plus malades et, dans notre
pays, la morbidité a doublé depuis 1970.
La médecine préconisée
par le ministère de la Santé — ou plutôt
de la maladie — semble impuissante à guérir,
tant les maladies chroniques dont souffre un tiers des Français
que le cancer, qui tue aujourd’hui un Français toutes
les quatre minutes. Il est évident que nos compatriotes,
qui sont les plus gros consommateurs de médicaments en Europe,
se porteraient mieux et consulteraient moins s’ils consommeraient
moins de drogues chimiques.
Les discours lénifiants sur la qualité de
notre médecine et de notre « chère » sécurité sociale
avec sa couverture universelle, les « progrès » dans
le traitement des cancers, l’amélioration de l’espérance
de vie, ne reposent que sur des mensonges et la manipulation frauduleuse
des chiffres. Si notre médecine chimique était tellement
performante, il y aurait de moins en moins de malades alors qu’il
y en a de plus en plus.
Il serait donc grand temps de chercher à comprendre
pourquoi notre santé se dégrade tellement plutôt
qu’essayer de trouver sans cesse de nouveaux fonds pour trouver
de nouveaux médicaments chimiques.
Certains d’entre nous espéraient
que les pouvoirs publics chercheraient un jour à soigner
différemment — puisque la méthode actuelle
n’est visiblement pas la bonne —, et à faire également
de sérieuses économies. Il n’en est rien, au
contraire. On incite de plus en plus les « consommateurs
de santé » à multiplier les examens et
les vaccinations, et la pression se fait de plus en plus forte à l’encontre
des médecins et des thérapeutes qui soignent et guérissent
autrement.
Ainsi, l’ostéopathie, qui est à présent officiellement
reconnue, reste dans le collimateur. Ses praticiens n’ont plus le droit
de soigner les nouveau-nés et les bébés de moins de six
mois qui représentent 50 % de leur clientèle, alors que
ces enfants sont traumatisés par les multiples examens prénataux,
les naissances souvent provoquées trop tôt pour le seul bien-être
des parents et des médecins, et les vaccins administrés dès
le premier jour de leur vie sur terre.
Depuis longtemps l’homéopathie,
que l’on a amputée de 70 % de sa pharmacopée,
est sur la sellette alors qu’elle répond à la
demande de plus de 40 % des Français et que des centaines
de milliers de gens se soignent ainsi à travers le monde
et en sont satisfaits. En outre, elle ne coûte que de très
modestes sommes qui ne risquent pas d’agrandir le fameux « trou » de
la Sécurité Sociale, d’autant que ses partisans
ne pratiquent guère le « vagabondage médical » qui
ouvre la porte aux abus et aux croisements d’effets secondaires.
Cependant, certains médecins la traitent
de « patamédecine » moyenâgeuse
et irrationnelle et de « grigri occulte »,
comme le Dr Abgral, psychiatre, qui se fait le chantre de la lutte
contre les sectes et diabolise l’homéopathie en l’assimilant à des
pratiques sectaires, sans savoir que c’est lui qui est « moyenâgeux »,
ignorant ainsi les récentes découvertes de la physique.
Quant à certaines thérapies dites « douces » qui
ont fait leurs preuves depuis des lustres, leur seule évocation
déclenche des sarcasmes de la part de ceux qui prétendent « savoir » mais
qui, en réalité, ne connaissent rien de ce qu’ils
critiquent.
Ainsi, en janvier 2004, se référant une étude entreprise
par la Direction générale de la santé avec la Mission
interministérielle de vigilance et de lutte contre les directives sectaires,
Le Bulletin d’information du Conseil de l’ordre de la Haute-Savoie
a publié un article consternant, condamnant les Fleurs de Bach qui « n’ont
pas pour autant fait l’objet d’une autorisation de mise sur le
marché » et dont l’utilisation et la consommation « sont
prônées par les groupes se réclamant du Nouvel Âge »,
des sectes et des charlatans.
La Direction générale de la santé a
décidément beaucoup de temps à perdre et sans
doute en gagnerait-elle en apprenant que le Dr Bach, qui a découvert
les vertus des fleurs qui portent son nom, était un
pathologiste anglais, biologiste de surcroît, et non un gourou
de secte ou un charlatan. Nos amis européens ne se gênent
pas pour dénoncer la « sectomanie » cautionnée
et même rétribuée en France par les pouvoirs
publics, ce qui semble impensable dans un pays de liberté.
En outre, les auteurs de cet article ridicule
se gardent bien d’ajouter que nombre de médicaments
qui ont obtenu leur AMM (autorisation de mise sur le marché)
ont été retirés de la circulation après
avoir gravement endommagé la santé des utilisateurs,
ou même tué, comme ce fut le cas pour la Thalidomide,
le Vioxx et bien d’autres médicaments officiellement
reconnus et fortement recommandés.
Fort heureusement, tout le monde n’a pas
la même conception de ce que l’on peut qualifier de
secte. Ainsi, dans sa préface du livre de Louise L. Lambrichs
La vérité médicale, le Dr Mirko D. Grmek écrivait : « Notre
santé est trop précieuse pour être confiée
aux seuls médecins et, à plus forte raison, aux seuls
adeptes d’une secte médicale, fut-elle celle qui ambitionne
de représenter, voire de monopoliser la Science ».
A la suite d’une émission « Thema » consacrée à « l’art
de guérir », diffusée le 11 mai 2000 sur
Arte, divers journaux titraient : « Le débat
est animé entre les défenseurs de la médecine
traditionnelle et les adeptes des thérapeutiques douces ».
Cette annonce très orientée est également
très révélatrice. Elle montre bien que, dans
l’esprit d’une grande partie des médias, la
médecine moderne, chimique, née au XIXe siècle,
est assimilée à la médecine traditionnelle,
et qu’elle est « injustement » attaquée
alors que les médecines douces, bien plus « traditionnelles » au
vrai sens du terme, sont défendues par des « adeptes »,
c’est à dire « initiés aux doctrines
d’une secte », d’après le Larousse.
La vérité est que les médecines
alternatives représentent un réel danger pour l’industrie
pharmaceutique puisqu’elles remettant en cause l’engrenage
mortel de la société de consommation. Elles ne coûtent
pas cher, n’ont pas d’effets secondaires, éliminent
en grande partie les drogues allopathiques dont les effets délétères
qu’elles génèrent ne sont plus à démontrer,
et, surtout, responsabilisent les patients.
Les médecines alternatives sont ainsi écartées
et leurs études discréditées par les gardiens
du dogme allopathique qui détiennent tous les postes clefs
du milieu médical et se contentent de soigner les manifestations
et non les causes. On pourrait comparer ceux qui pratiquent cette
médecine au garagiste qui enlèverait le clignotant
signalant une défaillance dans un système, sans pour
autant réparer ce qui a causé l’allumage du
clignotant.
Pour pallier cet état des choses, nous
devons prendre en main notre santé avant de tomber malades
et privilégier la prévention qui sera une source
d’économie et de bien-être pour tous. Cependant,
la véritable prévention ne consiste pas à multiplier
les examens comme on nous le conseille ou les dépistages
systématiques qui génèrent souvent, eux-mêmes,
leurs propres pathologies, ou encore à multiplier les vaccinations,
mais à renforcer l’immunité naturelle grâce à une
hygiène de vie et une alimentation exempte de produits chimiques,
de pesticides et d’OGM.
« Que ta nourriture soit ton médicament »,
conseillait Hippocrate. Il est primordial de mener une vie saine
et active, de ne manger que des produits naturels. Les déséquilibres
alimentaires peuvent engendrer des maladies métaboliques
(obésité, diabète, hypercholestérolémie)
et cardio-vasculaires, ces dernières étant souvent
la conséquence des premières. La nourriture moderne,
trop riche en graisses saturées, sucres raffinés
et produits chimiques de toutes sortes, mais carencée en
micronutriments essentiels (vitamines, oligo-éléments,
enzymes), n’est pas adaptée à notre organisme.
Une vie équilibrée comprend aussi des activités
physiques et une bonne gestion du stress. Les conflits psychologiques,
sociaux ou professionnels génèrent des troubles émotionnels
qui risquent également d’engendrer des maladies.
Il est urgent de refuser le lavage de cerveau infligé quotidiennement
pas les médias, de ne voir un médecin que lorsque cela est vraiment
nécessaire, et surtout d’ignorer la peur distillée par
les laboratoires pour lesquels le malade n’est qu’un généreux
consommateur de produits et qui est l’instrument favori de toute dictature.
Nous sommes plus capables que quiconque de savoir ce qui est bon pour nous
et nous devons cesser de faire confiance aux « experts »,
qui nous ont montré ces derniers temps leur immense incompétence.
Mais cette prévention s’apprend
dès l’enfance. Nous devons éduquer nos enfants
et leur apprendre la santé et non la maladie.
Chaque individu est différent et ne doit
pas être soigné comme un troupeau, mais selon ses
différences et ses propres choix. Environ un tiers des malades
qui souffrent d’un cancer consulte un praticien de médecine
naturelle et la plupart n’osent pas en parler à leur
cancérologue ! En tant qu’électeurs et
consommateurs, il serait temps de réclamer, comme nos voisins
européens, la liberté thérapeutique, la libre
circulation, prescription et commercialisation des remèdes
et compléments alimentaires vendus dans la communauté européenne
mais dont certains sont interdits en France, ce qui conduit les
malades à se les faire expédier par des pays voisins.
Il est aussi grand temps de retrouver notre
bon sens, de quitter le navire avant qu’il ne sombre et d’essayer
de nous soigner autrement, en dehors des sentiers battus et, surtout,
avec discernement. Et si, malgré ces précautions,
vous tombez malade, adressez-vous à des thérapeutes
de médecines douces sans attendre d’avoir épuisé tous
les autres moyens chimiques et agressifs avant de vous décider,
souvent trop tard, à les consulter.
Sylvie Simon - Auteur,
journaliste.
Le Bulletin d’information du Conseil de
l’ordre de la Haute-Savoie janvier 2004
Les Élixirs floraux des fleurs de Bach - Julien et Martine Barnard -
Le souffle d’or
La Vérité médicale - Louise
L. Lambrichs - Livre de poche
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est-elle un art ou une science ?
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