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Guérison Anorexie - boulimie : Journal intime d'une reconstruction


 

Anorexie et boulimie : Journal intime d'une reconstruction

Vittoria Pazalle aux Editions Dangles

"Un témoignage bouleversant - Pour toutes les Vittoria qui n'ont pas encore trouvé la force de se reconstruire." Psychologies Magazine

Avez-vous déjà eu une peur qui vous dépasse et qui finit par briser votre vie ?
Avez-vous déjà été aux prises avec une obsession telle que vous préféreriez plutôt mourir ?
Avez-vous déjà ressenti un vide que rien ne semble pouvoir combler ?

Vittoria a connu tout cela.

Après avoir longtemps parcouru un chemin de solitude et de souffrance, grâce à une thérapie, elle a pu enfin se retrouver sur le chemin de l'espoir et de la guérison. C'est pourquoi, aujourd'hui, elle choisit de témoigner.

Ainsi, dans son récit, elle raconte sa vie de 12 à 25 ans, période anorexique, où son existence n'a été que contrôle de son alimentation. Cette folle poursuite contre la graisse, qui était d'abord une volonté de n'être que "pur esprit", l'a finalement menée à une dépression profonde et pour finir à un désir de mort.

Puis, elle décrit sa vie de 25 à 28 ans, période boulimique, où son existence n'a été qu'obsession de la nourriture et cercle vicieux du gavage/purification pour tenter vainement de combler un vide existentiel.

Face au chaos de sa situation, elle a décidé d'entreprendre une thérapie. Elle expose alors son long processus de reconstruction. Le travail psychologique qu'elle a accompli a été fastidieux et elle a failli bien souvent abandonner tant elle était envahie par le doute et la peur de se perdre davantage. Mais ce travail en valait la peine.


Grâce à une remise en question fondamentale de ses mécanismes mentaux, elle peut désormais dire que son corps est devenu son "partenaire". Et en se reconstruisant, elle est non seulement moins inquiète quant à son apparence, mais elle a découvert en elle une nouvelle personne : une femme.

 

Pour ceux qui veulent en savoir davantage sur l'anorexie et la boulimie : http://www.vittoria-pazalle.com

 

Biographie de Vittoria Pazzale

La fleur de lotus au parfum subtil est le symbole de l'aspiration à la pureté. Or, bien que née en eau trouble, elle s'épanouit au soleil en émergeant de l'eau sans se mouiller, symbole du détachement. Dès lors, tout être humain peut accéder à l'éveil, quels que soient sa condition et son passé, s'il accepte enfin de se connaître lui-même et de se remettre en question.

Je m'appelle Vittoria. Assistante de direction, âgée de 37 ans, je suis mariée et mère de famille. J'ai été atteinte de TCA (Troubles du Comportement Alimentaire, dont anorexie et boulimie) de 12 à 28 ans. J'ai suivi une thérapie pendant plus de 3 ans, puis j'ai fait partie, en tant que bénévole, d'une association spécialisée et, face au désarroi grandissant que j'ai pu constater, j'ai décidé de raconter mon parcours pour apporter un peu d'espoir.

Par le moyen de mon témoignage exprimé dans cet ouvrage, j'adresse un message à l'attention :

- des personnes touchées par ces maux afin de les aider à mieux comprendre la complexité de leur maladie, les déculpabiliser, et leur donner enfin l'exemple d'une guérison à laquelle bien souvent elles n'osent plus croire, et

- des parents ou proches afin de leur expliquer les déchirements qu'endurent les anorexiques et boulimiques, leur faire part de leur rôle éventuel et, par là même, leur laisser entrevoir le soutien qu'ils peuvent apporter.

Avec mes remerciements,
Bien cordialement,
Vittoria Pazalle

 

Correspondance avec Vittoria Pazalle

Bonjour,

Je vous remercie pour votre mail.

Félicitations pour vos sites et votre précieux témoignage sur votre rémission, simple, clair et lumineux !

Je pense qu’il sera de nature à apporter un nouvel espoir aux personnes connaissant les affres de ces difficultés.

Je serais très intéressé de savoir ce qui vous a été particulièrement utile dans votre cheminement thérapeutique à la lumière des techniques de santé que nous préconisons :
http://agirpoursasante.free.fr/pages/tech1.html

Merci pour votre réponse.

Au plaisir de vous lire bientôt.

Cordialement,

Paul Zveguinzoff

 

Cher Monsieur Zveguinzoff,

Je vous remercie pour votre réponse prompte...... et vos félicitations !

Pour me soigner, j'ai fait les choses suivantes :

1. Je tenais un journal intime (un prolongement du fameux "carnet alimentaire" dans le cadre de la thérapie des TCA (Troubles du Comportement Alimentaire)) dans lequel je m'épanchais avidement. N'ayant pu m'exprimer dans ma propre famille et n'ayant jamais vraiment eu d'ami(e)s dans mon enfance, ce journal était une vraie bouée de sauvetage, comme un moyen de décompression et un début de discussion avec moi-même.

2. Défi : Auparavant, partagée entre mon ego très tyrannique et la honte, je pensais pouvoir m'en sortir seule. Donc, effectivement, prendre la décision d'entreprendre une thérapie était un véritable défi, plus spécifiquement en osant demander de l'aide à autrui.

Quant à l'espoir : avant j'étais totalement désespérée. Je partais de loin car je n'avais ni confiance en moi, ni aucune estime de moi-même. Grâce à la thérapie, j'ai notamment appris à relativiser et à ne plus vouloir être parfaite. Avec le temps, l'espoir est venu et la guérison me semblait alors de plus en plus à ma portée.

3. M'écouter : j'ai passé mes 30 premières années à tout étouffer et refouler. Je m'étais en quelque sorte déconnectée de mes émotions car elles me faisaient trop souffrir, surtout dans les rapports humains. J'ai été élevée avec l'idée qu'une gentille fille devait toujours être disponible pour les autres et que s'occuper de soi était de l'égoïsme. En me faisant soigner, contrairement à ce que je croyais, j'ai appris que m'écouter n'était ni de la pédanterie ni du nombrilisme, mais tout simplement un besoin fondamental pour être enfin en phase avec moi-même.

4. Prendre du temps : Autant dire que je ne "profitais" de rien. J'étais dans l'idée d'être toujours performante et efficace. Dans le cadre des TCA, le temps est occupé par l'obsession du poids, de l'apparence (notamment un corps idéal avec une forte tendance à effacer sa féminité) et le désir viscéral d'être parfaite. A la fin, j'étais 2 personnes à la fois : en public la gentille Vittoria, puis la Vittoria qui, lorsqu'elle rentrait chez elle, s'effondrait, complètement déprimée à force de porter un masque. Ainsi je suis passée de l'idée de prendre du temps, synonyme de paresse et de faiblesse engendrant systématiquement un fort sentiment de culpabilité face à l'idée d'abandon (en effet je voulais TOUT contrôler), à un droit tout à fait normal et sain pour mon équilibre.

5. Créer : En écrivant dans mon journal intime, j'ai créé. J'ai pu ainsi apprendre à prendre de la distance par rapport à mes diverses souffrances. Par conséquent, en écrivant mon parcours dans un livre, j'ai transformé les sentiments d'échec, solitude, vide et destruction en défi, sentiment d'être "pleine", d'exister, de me construire et de renaître. Par ailleurs, en rajoutant mes propres dessins dans mon livre, j’ai même eu l’occasion de retrouver une partie de mon imaginaire d’enfant que j’avais totalement oublié. (cf. couverture)

6. Me réaliser : Le fait de publier mon journal me permet de me réaliser en effet. Plus précisément, je suis passée à l'idée que "je n'avais rien d'intéressant à dire (car je me sentais nulle et fade)" à "si, il faut essayer et tenter de dire tout fort ce que certaines personnes gardent au fond d'elles et qui les fait tant souffrir tant elles culpabilisent". Ainsi, si après la lecture de mon parcours, certaines personnes comprennent enfin qu'elle ne sont pas anormales ou des monstres, et qu'elles osent alors consulter un thérapeute spécialisé pour tenter de sortir de l'engrenage infernal des TCA, je serais ravie. J'aurais atteint l'un de mes buts : apporter de l'espoir.

7. La thérapie "de groupe" et les groupes d'entraide m'ont aidé à sortir de ma solitude implacable. Avant j'avais terriblement honte de moi et je pensais ne rien avoir à apporter à qui que ce soit. J'étais totalement repliée sur moi-même. Grâce aux groupes, je me sentais enfin "humaine" et "vivante" car j'osais alors nouer des liens avec des personnes.

8. Exercices : J'ai fait plus précisément des exercices sur l'image du corps et les contacts. C'est ainsi que j'ai découvert que j'étais déstructurée depuis l'enfance suite en partie à une vie affective très pauvre dont des contacts physiques difficiles et très peu de marques de tendresse. Quant aux sports, j'en ai fait pour apprendre à me situer par rapport à l'espace tant j'étais bloquée. Tout ceci a été une vraie renaissance car j'ai énormément appris sur le corps. Avec les TCA, je le vivais comme un boulet avec uniquement des défauts (peur de grossir et de devenir molle, mauvaises odeurs, salives, sang, sensations désagréables comme la douleur, brusquerie, etc...). Et avec la thérapie, j'ai compris qu'il faisait partie de moi, et même d'un tout (corps, esprit, coeur) et qu'il offrait également de multiples capacités plus qu'appréciables (bonnes odeurs, odeurs d'un proche, touchers, caresses, etc...).

9. Alimentation : C'était un cocktail dégoût/attirance pendant des années et j'ai dû véritablement réapprendre à m'alimenter correctement sans cette fameuse dictature des "calories" et surtout sans cette culpabilité typique des TCA. Avec le temps, j'ai compris que bien m'alimenter est un droit, et c'est même devenu un plaisir.

10. et 11. : Récupération et stress : A travers mon histoire, je suis passée d'une vie uniquement régie en fonction de l'approbation d'autrui (famille, supérieurs hiérarchiques, collègues, voisins...) à une véritable quête d'autonomie. Grâce à une thérapie, j'ai pris conscience du fait que j'avais tout à fait le droit à des moments privilégiés rien pour moi que je cultive régulièrement et tout particulièrement (nourritures intellectuelles, physiques et affectives).

Bravo de vouloir aussi aider les ados. En effet, je constate moi aussi qu'il y en a de plus en plus qui abordent l'âge adulte avec une vision déjà trop empreinte de tristesse, voire de désespoir.

Bien cordialement,

Vittoria Pazalle

 

 

 

 

Anorexie et boulimie : Journal intime d'une reconstruction
Boulimie - Le témoignage de Nathalie Traisnel Impératori

 

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