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Guérison Alcoolisme - Le témoignage de Jean-Baptiste Vignon.

À titre personnel, la prise de conscience de mon alcoolisme s’est faite bizarrement. J’avais un rendez-vous hebdomadaire avec une assistante sociale, un jour d’octobre 1997, vers 10 heures du matin. Étant à cette époque demandeur d’emploi, cette brave personne cherchait à me réinsérer. Il y avait eu plusieurs propositions en ce sens.

Mais un jour je lui ai dit : « je crois que j’ai un problème de santé ». Car je trouvais quand même anormal d’être « obligé » de boire 1 ou 2 bières avant d’aller la voir. Mais surtout, c’était ma prise d’anxiolytiques qui m’inquiétait. J’en prenais de plus en plus, et j’étais toujours aussi angoissé. Cette angoisse cumulée après 7 ans de procédure de divorce et l’impression de n’être à ma place nulle part.

Cette assistante m’a adressé à un médecin du travail. Après les formules d’usage, ce médecin m’a inscrit dans un centre de soins, que je croyais être un centre pour remise en forme. Quelle ne fut ma surprise de découvrir que c’était un centre pour guérir de mon alcoolisme, alcoolisme que j’ignorais. J’ai pourtant dit d’accord.

Si j’ai accepté, c’est peut-être aussi, parce que prenait fin, enfin, ma procédure de divorce avec ses 7 années de calomnie et couleuvres à avaler. C’était vraiment la fin de quelque chose.


Cette fin a sans doute contribué à me motiver vers « autre chose ».

Aussi, pour résumer, j’étais prêt, sans le savoir.

J’ai accepté malgré l’inconnu et mon appréhension des hôpitaux, voire une certaine peur. Par contre, je n’avais aucune contrainte, tant de la part de mes proches, que du corps médical, voire d’une autorité quelconque. Une fois sur place, il m’a fallu accepter les soins médicaux – mes souvenirs d’enfants avec ses séjours pour soins oculaires ressortaient - et me faire expliquer les réactions et actes des intervenants infirmiers. On m’a dit qu’il n’y avait que 5 jours à endurer. Souvent difficiles, mais tellement bénéfiques.

Ce qui a été particulièrement important pour ma démarche de soins, une fois dans le centre de cure, c’est d’essayer tous les « outils » de recherche de la guérison la plus durable possible. J’ai tout essayé, j’en ai redemandé, même.

Oui, j’ai accepté toutes les thérapies, - examens, prises de parole, les activités diverses, sophrologie - dans ce sens où je ne les ai pas critiqués, fait rare chez moi.

Dans les activités qui m’ont aidé et que j’ai tenté de comprendre ensuite, il y avait le génosociogramme. C’est l’étude de la généalogie, l’histoire de la famille et de ses relations. Le simple fait de mettre sur une page ses descendants et ascendants permet d’abord de découvrir qu’il y a des « blancs ».

Puis de se poser la question du pourquoi. Ensuite, quand le médecin ou l’infirmière qui gérait cette discipline m’a demandé d’évaluer les bonnes ou mauvaises relations entre chaque personne du génosociogramme, j’ai eu des surprises, qui m’ont obligé à profondément y réfléchir. Le choix des prénoms donnés explique aussi sur ce que pouvait ressentir, celui, celle, ou ceux qui l’avaient donné.

Pour information, je n’ai terminé mon génosociogramme que très longtemps après ma première cure.

Ce qui m’a aidé aussi, dans le cadre de ma première cure, c’est l’ensemble des infos données concernant cette maladie, les soins, le corps humain, toutes les maladies dues à l’alcool.

Intervenir en groupe de parole m’a plu, mais… Car il y a un « mais » : se dévoiler fait partie de la thérapie. Laisser le malade dans des phrases « c’est à vous de trouver », même si c’est vrai, ouvre une porte vers la frustration. Comment puis-je trouver maintenant ce que je n’ai pas trouvé hier. Pourquoi ne m’aidez vous pas ? En fait, j’ai compris que c’est à chacun de trouver, même si cela est souvent long, pas forcément pénible.

Aussi je résumerais, que lors de ma cure, tout n’était pas « réglé ». Et ce dont j’ai souffert, c’est de ne pas avoir de suivi par la suite. Aussi, il m’a été indispensable de le mettre en place moi-même.

La sophrologie, découverte en cure est une technique de relaxation extraordinaire. Plus tard j’ai découvert les Exercices de St Ignace, qui, sans le savoir, a inventé la sophrologie. L’idéal pour le malade, c’est de s’inventer sa propre séance. Cette technique m’a encore plus aidé après un sevrage des médicaments, bien après mon abstinence. Encore actuellement, ayant perdu ma mémoire, je descends en elle, je vais m’y balader et je me focalise sur les meilleurs moments que j’ai vécu. Quand j’ai à résoudre un problème lié au passé, j’y descends aussi, mais sans plus aucune appréhension. Dans les autres formes de sophrologie, je vous recommande une technique, que l’on pourrait nommer le « livre de sa vie », ou l’on en tourne chaque page, ou l’on laisse venir chaque page, pour ensuite brûler à jamais celles qui font trop mal sur le moment. Quand j’étais très angoissé, j’utilisais la technique du « lavage du corps » où l’on se frictionne chaque partie du corps, sans se presser, avec attention, pour finir par une séance de sophro. Détente assurée. À mes tous débuts d’abstinence, j’ai aussi utilisé la décontraction par le massage des pieds et des mains (do in).

Parlons de l’après-cure et des suivis : personnellement, j’ai visité toutes les associations d’anciens buveurs de ma région. N’étant pas très sociable, toutes les associations me proposant le morceau de saucisson et la discussion boules de pétanque à la main, je les ai rejetées. Mais je ne dis pas qu’elles ne sont pas bonnes. Simplement, elles ne correspondent pas à mon type de caractère.

Sachant que je voulais poursuivre ma recherche intérieure, les alcooliques anonymes (AA) m’ont aidé, dans le sens où l’on discutait avec honnêteté d’histoires d’alcooliques pendant leurs réunions et que cela ne durait pas plus d’une heure. Leur littérature m’a aidé aussi.

J’ai découvert après mon abstinence Les Pélerins de L’Eau Vive, association chrétienne d’aide aux malades de l’alcool. Leur particularité, et elle est de taille, c’est qu’ils préparent l’abstinence du jour, la veille, par le verre d’eau rempli en récitant le Notre Père. Indépendamment de la prière, ils sont les seuls à préparer l’abstinence du lendemain, la veille.

Il existe enfin, il faut le savoir, la guérison par la seule force de la prière.

En conclusion :

L’alcoolisme est une maladie dont on ne guérit que par l’abstinence totale.

Chaque jour offre l’occasion de triompher de ces peurs, de cicatriser ses blessures et d’en oublier même le mot alcool. Et on ne guérit vraiment que quand on est heureux dans son abstinence.

 

Guérir de l'alcoolisme - Témoignage de Anne Mangeot

 

 

Anne Mangeot évoque son combat contre l'alcoolisme avec humour, honnêteté et simplicité dans cet ouvrage accessible à tous.

Parcourant la période de 2001 à 2010, elle nous livre ses réflexions au sujet de la tentation omniprésente que l'alcool exerce sur elle, au quotidien.

Son cheminement illustre la difficulté des malades alcooliques à prendre conscience de leur dépendance et à l'accepter pour développer de nouvelles stratégies de guérison.

Celles-ci passent notamment par un suivi psychothérapeutique individuel et groupal (grâce aux groupes de soutien proposés par les alcooliques anonymes).

Ce parcours du combattant est émaillé de moments de doute, voire de rechutes qu'Anne nous invite à méditer et comprendre à la lumière du mode de fonctionnement psychologique de chacun.

Pour guérir durablement, Anne Mangeot pointe la nécessité de parvenir à une abstinence heureuse.

Source

 

 

 

 

 

 

 

Alcoolisme - Rémission - Guérison de l'alcoolisme - Le témoignage de Jean-Baptiste Vignon
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