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Chronique d’Éric Darche, naturopathe, conseiller en diététique, auteur du livre « MON ALIMENTATION MON MEILLEUR MEDECIN ».
L’on se plaint de plus en plus du comportement des jeunes caractérisé pour certains d’entre eux, par l’hyperactivité, le manque de concentration en classe, la démotivation, l’agressivité voir la violence « gratuite ». Mais comment se fait il que les jeunes des générations précédentes sans être pour autant des « anges » étaient moins concernés par ces comportements dits « asociaux ». ? La nouvelle génération a-t-elle décidé du jour au lendemain, d’adopter ces comportements excessifs juste pour le plaisir d’être différents, de provoquer, ou cela s’explique t-il par diverses causes ? Quels sont les éléments, qui permettent d’expliquer en partie ces attitudes agressives ? Bien sûr, on pense en général à l’éducation « permissive » de
certains parents, à la violence tant exprimés dans
les médias, (films, journaux, vidéo etc.), aux stress
croissants et incessants que l’on subit tous plus ou moins,
etc. Tout le monde sait par exemple que l’alcool peut modifier l’équilibre mental et physique d’une personne. Mais bon nombre d’entre nous ignorent qu’une grande quantité d’aliments que l’on consomme quotidiennement en toute quiétude, peuvent affecter les fonctions neurologiques de manière notoire et durable. D’après de nombreux scientifiques et cliniciens, les excitoxines, que présentent certains additifs que l’on retrouve dans l’alimentation courante, (comme le glutamate de sodium, les édulcorants synthétiques, etc) et dont la fonction est de modifier ou de renforcer le goût des aliments, jouent un rôle important dans la genèse de nombreux troubles neurologiques, en favorisant la dégénérescence du système nerveux. D’après John Olney, neurophysiologue à l’Université de Washigton, le concept « d’excitoxicité » est la propriété qu’ont certains acides aminés (dont le glutamate) de déclencher une réponse ou excitation électrique excessive des cellules nerveuses. Les excitoxines peuvent notamment être à l’origine de migraines, d’attaques, d’infections, d’un développement neuronal anormal, de difficultés d’apprentissage chez les enfants, d’accès de violence épisodique, de cas de borréliose de Lyme, d’encéphalopathies hépatiques, de types spécifiques d’obésités, et surtout de maladies neuro-dégénératives telles que la sclérose latérale amyotrophique (ALS), les maladies de Parkinson, d’Alzeimer et d’Huntington, ainsi que le dégénérescence olivopontocérébelleuse. Le pédiatre Benjamin Feingold a conclu, après de nombreux travaux, que les sallicycates, les colorants artiticiels et les exhausteurs de goût causent de l’hyperactivité chez les enfants. On trouve ces composés chimiques dans presque tous les aliments transformés, comme les plats tout préparés, les biscuits, les soupes, les conserves, etc. Près de 50 % des aliments consommés aux Etat-Unis sont préparés industriellement. En France aussi, on constate une consommation de plus en plus forte de ce type d’aliments industriels. Le fameux glutamate, exhausteur de goût, permet entre autre, aux industriels d’économiser des matières premières coûteuses. En effet avec une pincée de chocolat, vous pouvez faire un gâteau qui aura le même goût que celui fait avec 50 % de chocolat. Le glutamate irritant le tube digestif, déclenche une faim mécanique qui pousse le consommateur à continuer à manger. D’après certains chercheurs, c’est certainement l’un des facteurs méconnus de l’obésité. Le glutamate de monosodium est utilisé par les chercheurs, lors d’expérimentations, pour rendre des rats de laboratoires obèses. Cet exhausteur de goût permet aux industriels de l’agroalimentaire de stimuler la consommation de nourriture des personnes âgées, dont l’appétit est faible. Par contre, lorsqu’il est administré à une population sans problème particulier, il encourage la prise alimentaire et favorise les dépendances. La nourriture proposée par les Fast-foods, apportent une quantité trop importante d’additifs alimentaires tels que le glutamate de sodium et des édulcorants dans les sodas « light » ou « diet ». Les consommateurs achètent ces derniers précisément pour essayer de réduire l’apport de glucose, mais en définitive certains additifs peuvent s’avérer davantage préjudiciable que le sucre lui-même. Plusieurs études commencent à alerter la communauté scientifique à propos des effets des édulcorants de synthèse et du glutamate sur la santé. Ce qui est particulier aux fast-foods, c’est le fait qu’ils cumulent des aliments qui sont, chacun pris séparément, susceptibles de créer une dépendance neurochimique et d’en « forcer » la consommation par des doses importantes. Le docteur Neal Barnar, spécialiste en Neurologie, déclare en parlant de ce type de restaurant : « prenez par exemple le steak haché recouvert de fromage ; ce dernier libère des endorphines sous l’effet des opiacés contenus dans la protéine du fromage. Il est souvent accompagné d’un soda très sucré avec beaucoup de caféine ajouté. Eh bien un enfant de 12 ans n’a pas le cerveau adapté pour consommer ce type de repas. » De nombreux consommateurs fidèles et réguliers des fast-foods qui déclarent aimer la nourriture qui y est servie (hamburgers, frites, sodas, etc.) ne savent pas pour la plupart, que les plus souvent c’est leur dépendance qui les incite à retourner régulièrement dans ces établissements et à « apprécier » ce type d’aliments. Quelques repas riches en graisses ou en sucres suffisent à perturber le système de régulation des graisses par la leptine (l’hormone de la satiété). D’après les travaux de Sarah Leibowitz, neurobiologiste à l’Université Rockfeller de New York, les menus fast-foods favorisent un besoin de manger de nouveau. Ainsi, d’après ses expériences sur des rats, les niveaux de galamine (peptide cérébral stimulant l’appétit et ralentissant la dépense d’énergie) augmentent lorsqu’ils sont associés à une alimentation riche en graisse ou en sucres. La spécialiste en neuroscience Anne Kelly (Université du Winconsin, Madison) a pendant 2 semaines, donné à des rats des aliments riches en graisses et en sucres. Elle s’est aperçue que ce régime entraînait au niveau cérébral des changements identiques à ceux provoqués par l’usage prolongé de morphine ou d’héroïne. D’après ce chercheur, la simple consommation d’aliments au goût agréable suffit à modifier l’expression de certains gènes de sorte que l’on peut vite devenir « accros » à des aliments si l’on en consomme un peu trop. Toutefois, en réalité, ce n’est pas le goût mais l’effet de la nourriture sur certains récepteurs du cerveau qui nous pousse à en reprendre. En urgence hospitalière, lorsqu’une personne arrive dans un état comateux, prête à mourir après une overdose d’héroïne, on lui injecte un médicament (le "Naxolone") qui bloque les récepteurs opiacés dans le cerveau. L’héroïne n’agit plus et le malade se réveille. Si l’on donne ce médicament à un « accro » au chocolat qui a pris l’habitude d’en consommer énormément, il va perdre momentanément tout intérêt pour le chocolat. Quand il prend une bouchée, il repose le reste, car le chocolat « ne lui dit plus rien ». D’après le docteur Stephan Gyland : « il n’y a probablement aucune maladie aujourd’hui qui cause tant d’accidents, de foyers brisés et de suicides que l’hypoglycémie » Cela est à mettre en relation avec la consommation très excessive de sucre direct ou « caché » dans les aliments ainsi que par l’apport d’une quantité majeure de sucre raffiné. De nombreuses études permettent d’établir le lien entre les phosphates alimentaires et les troubles de l’hyperactivité et du déficit d’attention (THADA). Depuis 25 ans, l’alimentation excluant entre autre, les phosphates alimentaires a permis, dans divers hôpitaux en Suède, en Norvège, en Suisse, en Allemagne et aux Etats-Unis, d’obtenir un retour à des comportements tout à fait normaux. Cependant, à la moindre réintroduction de cette molécule, les anciens symptômes réapparaissent. Une étude riche d’enseignements a été menée par des chercheurs américains. Ils ont nourri des rats avec des aliments naturels crus non transformés (fruits, légumes, graines.), et ont mis à leur disposition des récipients contenant de l’alcool. Les rats alimentés de manière saine n’ont pas touché à l’alcool. Ensuite, ils ont changé leur alimentation en supprimant les aliments vivants et crus pour les remplacer par ce que les Américains appellent « junk-foods » ce qui signifie « alimentation poubelle », c’est-à-dire des hamburgers, des saucisses, des glaces et une bonne partie des aliments « transformés » que l’on trouve dans les supermarchés. Les rats mal nourris par ces aliments dévitalisés ont commencé à souffrir de troubles digestifs et ont découvert que l’alcool calmait leur maux en les anesthésiant. L’habitude de boire de l’alcool s’est ainsi installé jusqu’à aboutir à l’alcoolisme. Si dans un délai de 3 mois, on donnait de nouveau aux rats des aliments vivants, ils cessaient de boire de l’alcool. Si le délai était plus long, leur alcoolisme devenait irréversible. LA CARENCE EN ALIMENTS VIVANTS ET CRUS, (crudités), va entraîner des états de subcarences en vitamines et en oligo-éléments, responsables de désordres biochimiques, puis de symptômes cliniques (fatigue générale, perturbations immunitaires, maladies dégénératives.) Le professeur H.A. Schweigert, scientifique et spécialiste en matière d’oligo-éléments, affirme que l’existence est impossible sans oligo-éléments, et qu’un manque de ces molécules nuit à la qualité de la vie et entraîne la décomposition du système cellulaire. Une expérience est actuellement menée aux Etats-Unis au Lycée Appleton où sont accueillis des élèves ayant des problèmes de comportement plus ou moins graves. L’objectif est de ne pas instaurer une discipline spéciale, mais de réguler leur comportement par une alimentation bien étudiée, sans colorants ni conservateurs, ni ajouts chimiques, composés de céréales complètes, de fruits et légumes frais, sans fritures. Les plats sont réalisés sur place, sans conserves. Il n’y a pas de distributeurs de sodas : l’eau est servie à volonté. Le directeur de l’établissent a remarqué d’important changements dans le comportement des élèves, qui s’est très largement amélioré. Il y a beaucoup moins d’agitation, plus de concentration en classe ; les élèves obtiennent de meilleurs résultats…pour un budget similaire aux autres écoles ! Des expériences analogues ont été réalisés en Suède et au Danemark, avec des résultats identiques et ce dans différents collèges. D’après les responsables de ces établissements, les formes d’agressivités entre les jeunes ont nettement baissé et les résultats scolaires, dans l’ensemble, se sont nettement améliorés. Tout cela uniquement grâce aux recours à des produits alimentaires de qualité à dominante bio-végétarienne, non raffinés et crus. Lorsque l’on sait que la chimie du cerveau (glycémie, neuromédiateurs, hormones, acides gras, etc.) est en relation directe avec la qualité des aliments que nous consommons, les résultats de ces expériences ne sont nullement surprenants. Il semble évident que l’alimentation peu être l’une des réponses à l’accroissement de la violence chez les jeunes. Même si le cas suivant peut paraître extrême, il est intéressant de souligner que des nutritionnistes américains ont observés qu’en modifiant, chez certains patient atteints de troubles neurologiques graves (la schizophrénie, par exemple), leur alimentation par la chélation (séquestration : mise entre parenthèse et élimination) des métaux toxique (comme le plomb, le mercure, et le cadmium) et en apportant un supplément de vitamines (notamment celle du groupe B, et en particulier la vitamine B6) et de métaux (tels que le manganèse et le zinc), des améliorations, voire des guérisons, ont été constatées. Le chercheur Pauling a démontré que le fonctionnement mental optimum nécessite la présence dans le cerveau de molécules appartenant à de nombreuses substances différentes. « Par exemple, écrit-il, la maladie mentale, habituellement associée à la maladie physique, résulte d’une faible concentration dans le cerveau de l’une des vitamines suivantes : thiamine B1, niacine ou acide nicotinique B3, pyridoxine B6, cyanocobalamine B12, Biotine H ou B8, acide acorbique C et acide folique B9. En outre, le comportement mental est affecté par des modifications de concentration dans le cerveau de substances normalement présentes comme l’acide glutamique, l’acide GABA (ou gamma-aminobutyrique) qui est notamment synthétisé à partir de l’acide-glutamique, ou encore la dopamine.) Dans le rapport « Mettons fins à l’attaque chimique du cerveau : pourquoi il faut arrêter la contamination mondiale au mercure », lancé au mois de janvier 2007 à Bruxelles, le pédiatre néerlandais Gavinten Tusscher confirme : « Depuis longtemps, le mercure est reconnu comme une source majeure de toxicité chez l’enfant, entraînant un fonctionnement cognitif réduit, y compris un niveau de QI plus faible. Si de faibles niveaux de mercure ne sont pas reconnus pour provoquer un empoisonnement aigu ou des problèmes de santé chez l’adulte, on constate maintenant que même de faibles niveaux d’exposition peuvent infliger des dommages au cerveau en développement du fœtus et du jeune enfant. » Elke Arod, responsable de l’association Stelior (Etudes, recherches et informations sur les troubles du métabolisme), donna naissance à un enfant qui, dès l’âge de quelques mois, souffrait d’otites répétées, de nombreuses tumeurs, de granulomes annulaires profonds sur les tibias, de blocages respiratoires, de divers problèmes allergiques et dermatologiques, de déformation osseuse au niveau du sternum. Une cécité s’était même déclarée à l’œil gauche. Des analyses révélèrent une intoxication de l’organisme par les métaux lourds et une intolérance alimentaire au gluten (protéine de blé). Elke Arold décida alors de donner désormais à son fils une nourriture sans gluten, une nourriture naturelle, équilibrée exempte de toxiques divers, tels que les pesticides, colorants, conservateurs et additifs alimentaires. Après quelque temps de ce nouveau régime alimentaire, l’enfant se métamorphosa littéralement. Aujourd’hui, sa vue s’est améliorée considérablement, il ne porte plus de lunettes, ses déformations osseuses comme ses tumeurs sur les tibias ont complètement disparu. Il marche, court et il est même devenu champion de trampoline. Sa mère le décrivait auparavant comme manquant de confiance en lui, très susceptible et sensible à la frustration, accumulant les problèmes scolaires. Puis au fil du temps, le jeune garçon a fait des progrès extraordinaires pour se classer finalement parmi les meilleurs élèves de sa classe. Il est maintenant souriant, affable, gai, et fait preuve de maturité dans ses paroles, alors qu’il était autrefois hyperactif, violent, bagarreur, insupportable, pour ses parents comme pour ses camarades. Il se renfermait de plus en plus dans un monde autistique et restait des jours entier prostré dans un coin, en se balançant, complètement enfermé dans son univers. Certains médicaments à base d’amphétamines, dont le principe actif est le méthylphenidate, sont prescrits aux enfants hyperactifs pour les calmer. D’après le Vidal, ces médicaments peuvent amener des effets secondaires tels que : retard de croissance, céphalées, douleurs abdominales, etc. Des études montent aussi qu’ils sont potentiellement cancérigènes en favorisant l’augmentation des aberrations chromosomiques. Sachant que l’alimentation qui contient des métaux lourds peut être à l’origine de l’hyperactivité, ne serait il pas souhaitable de rechercher les causes de cette affection avant d’avoir recours à des médicaments, qui ne font que masquer les symptômes sans en régler l’origine ? L’intolérance au gluten et l’intolérance aux produits laitiers sont à l’origine de molécules très toxiques comme la gliadinomorphine et la casomorphine entraînant entre autre des altérations neurologiques comme la perturbation de l’attention, de la communication, de la perception favorisant par exemple l’hyperactivité… Une approche alimentaire a partir d’aliments saints, adaptée et individualisée, peut largement contribuer à éviter à bien des jeunes les souffrances physiques et mentales générées par une nutrition chargée en additifs toxiques et dangereux. C’est à chacun de nous, parents,
thérapeutes, enseignants, éducateurs, d’apporter
aux plus jeunes l’exemple et l’information nutritionnelle
nécessaire pour favoriser une vie faite de douceur, de plaisirs
dans les échanges, de rires et non de cris et de violence
avec des enfants frustrés et malheureux, voir enfermés
en institution sous médicaments psychotropes qui leur gâchent
leur vraie personnalité. Chronique d’Éric Darche, naturopathe, conseiller en diététique, auteur du livre « MON ALIMENTATION MON MEILLEUR MEDECIN ». ericda13@yahoo.fr
Présentation du livre : MON ALIMENTATION MON MEILLEUR MEDECIN Ce livre de 416 pages, contient 31 chapitres. Dans les chapitres sur les glucides, lipides, protides, se trouvent des informations nouvelles et récentes, souvent occultées par les industries agro-alimentaires, pour des raisons économiques. Les conséquences de l'ignorance de ces informations peuvent s’avérer gravissimes dans certains cas pour la santé des consommateurs. Ce livre dénonce entre autre, de nombreuses pratiques « douteuses » des industries chimiques et agro-alimentaires ; mais pour éviter de laisser le lecteur dans la frustration et la colère, il propose de nombreuses solutions concrètes et pratiques. Une biologiste, conférencière et formatrice en phytonutrition, qui à contrôlé ce livre sur le plan technique et scientifique à précisé qu'il représentait un ouvrage « d’utilité publique », tant il donne des informations aux lecteurs, lui permettant d’éviter de nombreux pièges… L'une des particularités de ce livre est d'aborder des sujets qui ne se trouvent, le plus souvent, que dans des ouvrages spécialisés ne traitant que d’un sujet unique comme par exemple l’équilibre acide-basique, les problèmes liés à la digestion, les compatibilités alimentaires etc.
Bibliographie • Guérir Docteur David Servan-Schreiber Éditions
Robert Laffont 2003
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