Suite de l'article : Un nouveau
traitement contre la dépression : La luminothérapie
et la thérapie d'éveil
Publié avec l'aimable
autorisation du site de référence en luminothérapie
et simulateurs d'aube - http://www.zestress.com/
Luminothérapie et thérapie
d'éveil
Si de petits événements sont parfois à l’origine
de grandes avancées scientifiques, la thérapie d’éveil
est due en grande partie à la pratique du vélo par
une femme déprimée, une nuit de grande insomnie.
Tout commence à la fin des années soixante en Allemagne.
Ursula était atteinte de dépression sévère
depuis de nombreuses années, quand par une nuit d’insomnie,
excédée, elle décida de sortir faire du vélo.
Elle parcourut la nuit durant, les routes environnantes, jusqu’au
petit matin.
Au lendemain de cette échappée nocturne, après
une nuit entière de privation de sommeil, elle se sentit étonnement
bien et ressentit un état de bien être tel qu’elle
n’en avait jamais connu depuis de nombreuses années.
Pour maintenir cet état de bien être nouveau pour
elle, elle procéda plusieurs nuits de la même façon
et l’amélioration constatée de son état était
toujours aussi forte.
Ce n’est donc pas sans étonnement que les médecins
de l’Hôpital de Tübingen eurent à connaître
de cette femme, qui de façon insistante affirmait sa capacité à soigner
elle même sa dépression, en se privant de sommeil.
Cet étonnement des médecins de l’hôpital
de Tübingen devant une patiente prétendant avoir pu
guérir simplement et rapidement une dépression très
ancienne, se comprend aisément lorsque l’on connait
la difficulté extrême qu’il y a à soigner
une dépression.
Quelle image évoque le mieux la dépression, sinon
celle d’une véritable hydre ?
Le Professeur Norman Rosenthal rappelle
les propos d’un
de ses jeunes patients atteint de dépression, qui soulignent
bien la difficulté du médecin à appréhender
cet état :
"Un patient qui souffre de diabète
sait que son pancréas
fonctionne mal. Et cela, c’est simple à comprendre.
Mais dans une dépression, c’est le cœur, c’est
l’esprit, c’est l’âme, c’est tout
ce qui fait qu’un être humain existe, qui vont mal.
Et cela c’est très difficile à comprendre...
Surtout quand on est en plein dedans."
De plus en atteignant le malade au niveau de
son énergie et de son humeur, la dépression le prive
des ressources physiques et mentales qui lui sont d'emblée
nécessaires pour combattre cet état.
Les propos insistants d’Ursula - moins elle dormait la
nuit, mieux elle se trouvait le lendemain - finirent par retenir
l’attention d’un Médecin de l’hôpital
de Tübingen, le docteur Burckhardt Pflug.
Ce médecin effectua donc des essais cliniques sur des patients,
en les privant de sommeil. Les résultats furent spectaculaires.
La rémission était extrêmement forte, au terme
d’une seule nuit de traitement.
Devant ces résultats, le docteur Burckhardt Pflug mena
alors une étude approfondie sur ce thème, puis en
fit le sujet de sa thèse de doctorat. Pour ces travaux,
il se vit décerner, des années plus tard, l’un
des plus prestigieux prix de psychiatrie.
La thérapie de privation de sommeil ou thérapie
d'éveil (wake therapy) était née.
Elle fut dès lors expérimentée
dans des milliers d’essais thérapeutiques menés à travers
le monde, avec pour résultat, toujours, une amélioration
très forte de l’état pour 60% à 75%
des personnes traitées après une seule nuit de traitement.
En 1999, plus de 61 études médicales portant sur
un total de plus de 1700 patients étaient déjà recensées.
Toutes démontraient qu’une privation de sommeil totale
ou partielle aboutissait à une amélioration significative
de l’état des patients dépressifs.
Pourtant deux hypothèques sérieuses demeuraient
sur cette thérapie :
- D’une part, nul ne pouvait expliquer par quels mécanismes
la privation de sommeil aboutissait à une rémission
aussi forte de la dépression.
- D’autre part, les effets de la privation
de sommeil étaient
purement et irrévocablement provisoires. Les symptômes
dépressifs réapparaissaient des lors qu’il était
mis fin à la privation de sommeil, ce qui constituait un
inconvénient pratique extrêmement sérieux à sa
généralisation en tant que thérapie.
Les mécanismes physiologiques de la
privation de sommeil
C’est bien des années plus tard avec le développement
spectaculaire de la recherche en chronobiologie que l’explication
des mécanismes physiologiques de la thérapie d’éveil
allait être fournie.
La chronobiologie est la science qui démontre comment chaque
fonction, chaque organe, de notre corps est régi par une
horloge biologique interne fonctionnant notamment sur un rythme
de 24 heures (rythme circadien).
Cette horloge biologique est entraînée ou synchronisée
par des stimulus extérieurs, également dénommés
zeitgebers (donneurs de temps), synchroniseurs, ou agents d’entraînement.
Cette horloge biologique commande par
exemple nos cycles quotidiens de sommeil nocturne et d’activité dans la journée,
contrôle la production de sérotonine (hormone d’activité)
et de mélatonine (hormone de sommeil). Dans ces fonctions,
l’un des plus importants agents d’entraînement
de l’horloge biologique est la lumière.
L’absence ou la diminution de la lumière déclenchent
- pour simplifier- la production de mélatonine. A l’inverse,
la survenance de la lumière interrompt tous les phénomènes
liés au cycle de sommeil, interrompt la production des hormones
liées à ce cycle, déclenche la production
de sérotonine ainsi que celle d’autres neurotransmetteurs énergétiques.
En matière de SAD, où le traitement de référence
est la luminothérapie, il a été longtemps
estimé que cette dépression pouvait être combattue
par l’exposition à une lumière forte, des lors
qu’elle avait pour origine la diminution de la lumière
perçue.
Cette explication a été développée
quelques années plus tard par la chronobiologie.
La diminution de la lumière perçue par l’organisme à des
horaires anormaux (par exemple lors d'une matinée très
sombre) a pour effet d’entraîner chez certaines personnes
un dérèglement de l’horloge biologique, celle-ci
déclenchant la production des mauvaises hormones à la
mauvaise heure. Par exemple la production de mélatonine
en pleine journée.
L’horloge biologique de ces personnes va alors connaître
un décalage de phase par rapport au rythme normal de l’horloge
biologique.
Plusieurs facteurs peuvent entraîner un dérèglement
de l'horloge biologique, notamment :
- Des facteurs héréditaires assez fréquemment,
la prise de médicaments, ou le plus souvent une maladie.
Comme le note le Professeur Yvan Touitou, responsable du département
de chronobiologie à la Pitié-Salpêtrière
:
"De nombreuses pathologies s’accompagnent
d’une désynchronisation de l’horloge biologique,
de la simple fatigue jusqu’au cancer, en passant par l’Alzheimer….
Ceci est une réalité puisque l’on arrive à restaurer
les rythmes biologiques et l’équilibre dans le syndrome
dépressif saisonnier, grâce à la luminothérapie".
- Une exposition insuffisante à la lumière : Il
peut s’agir des personnes âgées, handicapées,
très souvent confinées à leur domicile, des
personnes travaillant dans des locaux aveugles, des travailleurs
de nuit.
- Le vieillissement : Avec l’age, notre horloge biologique
tend à créer des problèmes nouveaux de sommeil
et d’humeur : Ainsi les personnes qui expérimentent
la dépression saisonnière dans leur age mur constatent
que leur horloge biologique s’accélère, les
amenant à se sentir fatigués tôt dans l'après-midi,
ou à se réveiller tôt dans la nuit.
- Des facteurs individuels : Certains d’entre nous peuvent
avoir une horloge biologique fragile ne répondant pas aux
signaux auxquels l’horloge biologique répond normalement.
Par exemple une simple lumière matinale suffit pour nous
réveiller le matin, mais pour 7% à 10% des personnes,
ce signal n'est pas suffisant.
L’horloge biologique ainsi déréglée
envoie à l’organisme de mauvais signaux et déclenche
la production des mauvaises hormones. Or, elle produisant notamment
de la mélatonine en quantités importantes durant
la journée, elle pourra aboutir à la création
d'un état dépressif chez l'individu.
Dans le SAD, ce n’est pas la lumière en soi qui a
pour effet de guérir la dépression hivernale.
Cette rémission est en réalité produite
par la stimulation qu'elle opère de l'horloge biologique
déréglée pour la recaler sur une phase normale
et lui permettre de déclencher à nouveau la production
des bonnes hormones à la bonne heure.
La chronobiologie fournit le même type d’explication
pour expliciter les mécanismes de la privation de sommeil
:
L’horloge biologique détermine notamment et essentiellement,
nos rythmes de sommeil, notre niveau d’énergie et
de vigilance, enfin notre humeur. Or ce sont les trois domaines
affectés en priorité par la dépression.
Il y aurait donc un lien entre la dépression et une horloge
biologique ayant cessé de fonctionner, puisque ses marqueurs
principaux seraient tous affectés : rythmes du sommeil, énergie,
humeur de l'individu.
La chronobiologie explique donc que la
privation de sommeil sur une nuit a pour effet de ré-entraîner notre horloge
biologique, apres ce qui pourrait ressembler à une procédure
d'arrêt et de rechargement.
La privation de sommeil permet de faire
redémarrer ensuite
le fonctionnement de l’horloge biologique sur un rythme normal,
avec des niveaux normaux d’énergie et d’humeur.
Les effets provisoires de la privation de sommeil
L’explication de son mécanisme étant établie,
un autre inconvénient important subsistait dans la privation
de sommeil.
Certes, les résultat étaient enthousiasmants – les
patients se retrouvaient dans un état tel qu’ils n’en
avaient jamais connu depuis longtemps - mais cet état ne
se manifestait que pendant un jour.
Pour ces raisons sérieuses, la thérapie d’éveil
fut négligée et mise de coté pendant quelques
années. C’est la luminothérapie qui allait
lui donner une toute nouvelle impulsion.
La luminothérapie ayant révélé son
efficacité dans le traitement du SAD, par son effet de re-synchronisation
de l’horloge biologique, la tentation était grande
de l’appliquer - en la combinant avec la thérapie
d’éveil - à la dépression tout court,
où était en cause un autre dysfonctionnement de l’horloge
biologique.
Une équipe médicale de l’Université de
Vienne fut à l’origine d’une des premières
tentatives en ce sens.
Dans la cadre d’une étude, les patients
furent laissés
au sommeil jusqu’à une heure du matin – heure à laquelle
l’horloge biologique devient active - puis furent ensuite
réveillés et maintenus éveillés dans
cet état pendant toute la nuit, ainsi que pendant la journée
suivante.
Au terme de la première nuit d’éveil,
il fut constaté – sans surprise - une amélioration
très importante de l’état des patients.
Par contre, le lendemain, il ne fut pas
constaté le phénomène
de rechute habituel, car, succédant à la thérapie
d’éveil, un traitement de luminothérapie avait été mis
en place dès le deuxième jour de traitement.
Avec ce traitement combiné, il était
observé désormais une rémission de la dépression
sur le long terme, ses symptômes ne devant plus se manifester
pendant plusieurs mois.
Les mécanismes physiologiques en jeu dans ces essais étaient
en fait les suivants :
- Provoquer l’éveil du patient à 1 heure du
matin, heure à laquelle l’horloge biologique commence à entrer
en activité, pour arrêter son fonctionnement et lui
permettre de se recharger.
- Exposer le patient dès le lendemain matin, et les jours
suivants, à la lumière forte de la luminothérapie
pour donner à son horloge biologique le stimulus très
puissant et nécessaire lui permettant de redémarrer
son activité sur un nouveau cycle de fonctionnement normal.
Dès lors, la thérapie de privation de sommeil allait
connaître un regain d'intérêt.
Depuis, plusieurs études médicales ont démontré que
l’utilisation de la luminothérapie combinée
avec la thérapie d’éveil permettait de combattre
la dépression avec une grande efficacité sur le long
terme.
En 2002, une étude menée en Italie
par le Dr Benedetti et ses collègues sur 22 patients souffrant
de troubles bipolaires démontra que la rechute très
rapide suivant la privation de sommeil était évitée
en combinant ce traitement avec des séances de 30 minutes
de luminothérapie,
administrées la nuit de privation de sommeil et le lendemain
matin.
Il était constaté une consolidation des gains de
la thérapie
d'éveil.
Luminothérapie, privation de sommeil et antidépresseurs
D’autres recherches étaient
menées avec succès
en combinant la thérapie d’éveil, la luminothérapie,
et la prise de médicaments antidépresseurs. Le résultat
fut très marqué.
En 2002, une étude fut conduite par les
Drs Kripke, Loving et Schuchter, sur des patients souffrants de
dépression
sévère et soumis à un traitement d’antidépresseurs.
Ces patients expérimentèrent en complément
une demi-nuit de privation de sommeil suivie d’une semaine
de séances de luminothérapie.
Des échantillons aléatoires reçurent soit
un traitement de 10.000 lux le matin entre 6 heures et 9 heures,
soit une faible lumière placebo aux mêmes heures.
Les résultats montrèrent qu’il n’y avait
aucune amélioration dans le groupe placebo, mais une amélioration
de 27% dans le groupe ayant suivi des séances de luminothérapie.
Le bénéfice net de l’exposition complémentaire à la
lumière (+27% d'amélioration) était donc significatif.
Dans une récente et longue étude parue dans le Financial
Times du 22 Octobre 2004 consacrée à la thérapie
d’éveil, Joe Studwell rapporte les éléments
suivants :
« Un médicament antidépresseur nécessite
de deux à quatre semaines pour avoir un quelconque effet.
Une psychothérapie nécessite de façon typique
trois mois pour donner des résultats. Entre-temps une proportion
des patients se sera peut être suicidée (les patients
souffrant de troubles bipolaires aigus ont un risque de suicide
de un sur cinq).
A l’opposé, la thérapie d’éveil
se révèle efficace pour la plupart des patients en
24 heures, et son effet peut être renforcé par la
luminothérapie et des médicaments antidépresseurs.
Dans la plupart des cas, les patients sont prompts à choisir
des thérapies combinées par rapport à des
solutions plus lentes...»
Pour le Professeur Wu de l'université de
la Californie, cité dans le même article : «ces
domaines représentent des champs nouveaux tragiquement ignorés
et délaissés, alors qu’ils pourraient avoir
un réel impact dans la gestion de la santé.»
Dans un rapport rendu à l’ISAD (International Society
for Affective Disorders), publié en juillet 2005, le Docteur
Anna Wirtz Justice conclut comme suit :
"Le public marque sa préférence
pour des traitement non pharmacologiques. Les patients les acceptent
et les préfèrent.
Toutefois, à la différence de nombreux remèdes,
la luminothérapie et la thérapie d’éveil
ne sont pas des solutions alternatives ou non prouvées.
Elles fournissent des opportunités flexibles en tant que
complément à des traitements multi-modulaires, et
leurs effets secondaires sont négligeables. Il est temps
pour la luminothérapie et la thérapie d’éveil
d’être incorporées à la psychiatrie traditionnelle.''
En définitive, les études
et recherches permettent de tenir aujourd'hui pour acquis les
points suivants :
- La privation de sommeil peut trouver à s’appliquer
dans la plupart des situations de dépression et ses effets
secondaires sont peu importants, les complications quasi inexistantes.
- La combinaison des antidépresseurs et de la privation
de sommeil aboutit à des améliorations supérieures à celles
résultant des seuls antidépresseurs.
- La privation de sommeil accélère l’action
des antidépresseurs.
- Une privation de sommeil répétée plusieurs
nuits de suite peut se révéler une stratégie
de traitement efficace pour les états et les personnes réfractaires
(ou contre indiquées) aux antidépresseurs.
- Un traitement de luminothérapie entamé des le
lendemain d’une thérapie d’éveil stabilise
la rémission de la dépression.
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Department of Psychiatry, University of Tubingen, Osianderstr. 24, Allemagne.
Sleep Med Rev. 2002 Oct ; 6(5) ; 361-77.
Un grand merci au site http://www.zestress.com/ pour
nous avoir autorisé à publier leur article.
Les omégas 3 : Une 6ème étude
positive dans la dépression !
Les résultats d’une nouvelle étude
clinique viennent d’être publiés dans le prestigieux
British Journal of Psychiatry.
Dans cette étude, les oméga-3 très fortement
concentrés en EPA, comme OM3 qui procure 1 g par jour d’EPA,
se sont avérés efficaces contre la dépression
des troubles maniaco-dépressif (également appelés
dépression bipolaire).
Les chercheurs du Institute of Psychiatry de Londres concluent
:
« Nos résultats confirment les observations initiales
de l’effet antidépresseur des oméga-3, particulièrement
de l’EPA ».
Cette nouvelle étude a à nouveau été réalisée
dans des conditions d’évaluation satisfaisantes puisque
les 75 participants de l’étude, des malades souffrant
de troubles bipolaires, ont reçu de manière randomisée
et en double aveugle, soit un placebo, soit un traitement actif
en plus de leur traitement habituel.
Cette étude vient s’ajouter aux études de Stoll
(Harvard, USA), Nemets (Ben-Gurion University), Peet (Sheffield,
UK), Su (Taipei, Taiwan) et Zanarini (Harvard, USA) qui avaient
obtenu des résultats similaires.
De plus, il n’existe à ce jour aucune étude
de l’effet antidépresseur de l’EPA ayant identifié des
résultats négatifs.
http://www.isodisnatura.fr/actualite.htm?ID=65
A noter que les omégas 3 ont également fait la
preuve de leur efficacité dans la prévention des maladies cardio-vasculaires
:
"Pour vérifier l'efficacité d'un
traitement cardiovasculaire, il faut examiner son effet sur la
mortalité, explique crûment Michel de Lorgeril. Quatre études
montrent que les traitements destinés à faire baisser
notre taux de cholestérol ne sont pas si efficaces contre
les infarctus." La diminution du nombre des décès
est très faible. On ne la constate que pour 1 % des patients
(étude Ascott), 7 % (étude Propser) ou 13 % (études
HPS et Allhat-Llt). Des nutriments naturels, les acides gras oméga
3, obtiennent de meilleurs résultats.
Michel de Lorgeril et Serge Renaud ont
mené, de leur côté,
une étude à Lyon auprès de 605 patients ayant
subi un infarctus. Un premier groupe s'est vu proposer un " régime
prudent ", pour réduire les graisses. Un second a reçu
des oméga 3, sous forme d'huile de colza et a suivi un régime
de type méditerranéen : plus de légumes, de
fruits, de céréales, moins de viande, absence de
produits laitiers entiers…
Après vingt-sept mois de traitement, chez les patients
recevant des oméga 3, les chercheurs ont constaté une
réduction des décès d'origine cardiaque de
70 %, et une baisse des incidents coronaires, type infarctus, de
73 %. Les taux de cholestérol ou de triglycérides
n'avaient pas chuté.
Ces effets seraient causés par l'action des acides gras oméga
3 contre la formation anormale de caillots dans les artères ou dans
les veines (thromboses) et contre l'agrégation des plaquettes (mécanisme
qui contribuerait à la formation de caillots dans le sang).
http://www.medecines-douces.com/impatient/311mai04/omega_3.htm
Pour vous procurer des omégas 3,
cliquez ici.
Vous pouvez également
prendre connaissance de l'intéressant témoignage
de Patrick qui a guéri de sa dépression : http://agirpoursasante.free.fr/remissions/pages/depression.htm
et découvrir notre dossier
pour lutter
contre la dépression.
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