Les travaux très postérieurs
publiés en 1955 de Frankael et Conrat sur le virus de la mosaïque
du tabac, suivis de ceux de Bawden en 1956 ont montré expérimentalement
la justesse de cette thèse. Elle permet de concevoir le blocage
de la partie protéinique par substitution de l'autre partie,
par des bloquants forts empêchant alors l'action diastasique
vitale pour le virus.
Dans cette optique, l'action de l'acide picrique ou trinitrophénol
est particulièrement à étudier. En effet du
fait de 3 groupes éîectronégatifs NO, très
forts dans sa composition, l'acide picrique a des propriétés
additives considérables et inhibitrices. il s'associe même
avec les hydro carbures aromatiques (voir pages 70 et 222 du livre « De
l'Atome à la Vie ». L'acide picrique est un produit
très commun, fabriqué industriellement depuis longtemps,
dont on connaît ainsi bien l'indice de toxicité. Anciennement
il servait dans le traitement des brûlures. De ce fait, il
pourrait être expérimenté rapidement dans le
traitement du SIDA.
Dans le même ordre d'idées, du fait de leur constitution,
les fluoro-méthanes, le chloroforme, le chloral, les perfluorocarbures
pourraient être essayés. Mais le chloroforme, le chloral,
produits très connus en usage interne sont particulièrement
indiqués. (N.B. Le chloral a cependant été interdit
en France... - Source )
Dans le cas des systèmes à empêchement stérique
important s'associant au virus (c'est probablement le cas de la cyclosporine
dans ses actions intéressantes), l'on peut systématiquement
essayer de nombreux colorants pigmentaires en dispersion teignant à la
fois l'acétate de cellulose et la laine (pour l'affinité protéinique)
qui pourraient se fixer sur tes corps protéiniques du virus.
Une application d'ailleurs très ancienne de colorants pour
traiter de maladies infectieuses est celle du bleu méthylène,
du jaune d'acridine, de la gonacrine.
Envisageons maintenant la 2e méthode proposée : celle
qui augmente ou qui maintient une très bonne vitalité du
malade, empêchant ainsi, dans le cas des séropositifs
apparemment bien portants, la virulence du virus du SIDA.
C'est une méthode totale que nous avons trouvée depuis
de nombreuses années, absolument atoxique, que tous nous pouvons
pratiquer sans inconvénients, qui donne des résultats
très divers et positifs, dans des cas allant de l'angine de
poitrine, au diabète, aux cancers, aux
sinusites, à l'asthme.
Elle est basée sur le principe suivant : la maladie est en
général acquise après une période de
bonne santé, mises à part les maladies congénitales
ou dues à des accidents. La maladie en général
est due pour des raisons diverses à un disfonctionnement de
l'organisme qui peut se manifester localement ou totalement dans
l'organisme (en exemples une artérite locale dans les membres
inférieurs ou une anémie).
En général, ce disfonctionnement est métabolique,
il entraîne donc des troubles métaboliques comme l'angine
de poitrine, le diabète, l'excès de cholestérol
et une chute de vitalité provoquant l'implantation plus facile
des maladies infectieuses.
Si donc un mauvais, un défectueux fonctionnement de l'organisme
provoque la maladie, il est à penser que le rétablissement
d'un bon fonctionnement fera disparaître souvent celle-ci.
Nous avons recherché et trouvé les principales conditions
d'un bon fonctionnement et de ce fait réalisé les moyens
pour y parvenir. Ces conditions majeures sont définies dans
le livre « De l'Atome à la Vie », p. 365. Les
voici résumées :
Logiquement, pour que l'organisme fonctionne bien il faut des organes.
Il faut donc éviter leur mutilation grave. La vie dans ces
organes est conditionnée alors :
1) par une bonne oxygénation cellulaire;
2) par une alimentation saine et totale évitant toutes les
carences vitammiques hormonales, minérales, de protéines,
d'hydrates de carbone, de sucres, tout cela sans excès. Les
minéraux les plus importants dont nous avons défini
te rôle dans « De l'Atome à la Vie » sont
le Fer, le Manganèse, le Cobalt, le Magnésium, le Phosphore,
l'Iode, le Calcium, le NaCI, le KCI. le S;
3) Les conditions d'oxygénation étant bonnes ainsi
que celles de l'alimentation, il faut que les diverses cellules de
l'organisme puissent totalement profiter de ces éléments
nécessaires et complets à un bon métabolisme
cellulaire.
Un homme est constitué de plusieurs milliards de cellules
de qualités diverses. C'est-à-dire qu'un être
vivant est très hétérogène dans sa constitution
puisque chaque cellule constitue une unité biochimique. Il
faut, pour un bon fonctionnement de l'ensemble, que les échanges
entre ces milliards de cellules et les liquides qui amènent
tous les ingrédients nécessaires à leur vie
et éliminent les déchets qu'elles produisent soient
bons. Ces échanges seront bons si les contacts des diverses
parties dans ce milieu hétérogène sont bons.
Ces contacts seront bons si les cellules sont bien mouillées
par les liquides nourriciers. Cela dépendra de la tension
superficielle, c'est-à-dire de la présence de produits
mouillants ; parmi les naturels sont les protéines, les lécîthines,
parmi les artificiels non toxiques il y a le lauryl sulfate de
soude, les dérivés des polyoxydes d'éthylène
et de propylène, les plasmas synthétiques, etc.
4) Les milliards de cellules qui composent un être vivant
sont dispersées comme les diverses cellules sanguines, il
ne faut pas qu'elles s'agglomèrent, il faut qu'elles restent
dispersées. Il faut donc protéger cette dispersion.
Les protecteurs colloïdaux naturels sont surtout des protéines
comme l'albumine dans le sang, ou la caséine dans le lait.
D'autres sont semi-artificiels ou artificiels comme les plasmas à base
de pectine ou de polyvinylpyrolidone.
Dans ces quatre conditions nécessaires à un bon fonctionnement
de l'organisme, la plus difficile à réaliser était
celle d'une bonne oxygénation tissulaire par biocatalyse à partir
de la respiration de l'air ambiant.
Comme nous l'avons dit précédemment nous avons trouvé ce
moyen en 1946. Nous avons donc une très grande expérience à son
sujet. Il a été publié en 1946 dans « Revista
Brasileira de Medicina » dans le contexte général
sur la biocatalyse et breveté dans différents pays
dont l'AngIeterre qui l'a accordé après examen des
antériorités pouvant exister et examen public de plusieurs
années.
C'était donc à l'époque un procédé parfaitement
original. Le numéro du brevet anglais est
651 965. Ces différents brevets actuellement sont dans le
domaine public.
Voici une explication sommaire et vulgarisée de ce procédé.
L'oxygène ne manque point dans l'air qui nous entoure. Il
est abondant comme l'eau l'est dans la mer (la pollution mise à part).
La preuve en est la suivante : tes voitures qui consomment beaucoup
d'oxygène, le trouvent toujours pour fonctionner, même
dans les pires embouteillages des villes. Si cet oxygène ne
manque pas pour les voitures, il en est de même pour nous qui
en consommons beaucoup moins. De ce point de vue, pour les humains,
il n'y a pas de problèmes (pollution mise à part).
Mais comme pour les voitures il peut y avoir pour nous, les hommes,
un problème de déficience d'allumage (biochimique évidemment).
Si dans une voiture les bougies encrassées ne fonctionnent
plus, elle ne pourra marcher, même si elle est alimentée
par de l'oxygène hyperbar comme celui que l'on donne dans
les hôpitaux aux malades.
La mise en état de l'allumage fera repartir la voiture avec
l'oxygène dilué de l'air. Les bougies sont des objets
qui ont le rôle le plus important dans l'oxygénation
combustion de la voiture, puisque dans l'air. L'oxygène ne
manque point. Il peut en être de même pour nous. J'ai
trouvé, par réflexion méthodique et par cette
théorie générale sur la biocatalyse, une « bougie
physiologique » qui tend à rétablir un bon « allumage » dans
notre organisme, « allumage physiologique » souvent défaillant
pour de multiples causes, entre autres les intoxications, la
pollution et surtout le vieillissement. Cette bougie physiologique
agit très favorablement sur le métabolisme basal et
par réactions en chaîne, en particulier en oxygénant
les produits non saturés que nous pouvons avoir ou ceux introduits
artificiellement comme ceux de l'aromathérapie,
ou les acides gras non saturés que nous consommons, pour les
transformer en produits intéressants pour des métabolismes
divers (p. 71-72 de « De l'Atome à la Vie»).
Cette « bougie physiologique » est produite dans un
appareil - N.B. le bol d'air Jacquier - par peroxydation par une
flamme d'hydrogène violemment refroidie par de l'air chargé par
barbotage à température ambiante (25°C), d'essence
de térébenthine, c'est-à-dire de terpènes,
surtout d'alpha et de beta pinènes (qui sont des terpènes
naturels comme d'autres, le carotène, le lycopène par
exemple, importants pour certains métabolismes). Ces peroxydes
de terpènes contenus dans l'air de soufflage de la flamme
sont respirés avec cet air en séances de 10 minutes
chacune et par jour.
L'intimité de leur action a été décrite
dans le livre «De l'Atome à la Vie», p. 72. Une
série de 15 séances journalières est un minimum
nécessaire pour, par exemple, des sinusites rebelles,
des bronchites, de l'asthme. Dans des cas de cancers il faut beaucoup
plus, au moins quarante, associées à ce que nous indiquerons
plus avant pour traiter de maladies graves et de cancers.
Ces séances améliorent ou résolvent beaucoup
de problèmes métaboliques ou infectieux par augmentation
de la vitalité du malade (p. 290-291 de « De l'Atome à la
Vie »). Ainsi il y a souvent diminution du taux de cholestérol
qui, par sa transformation par oxygénation, élimine
son
hydrogène excédentaire pour devenir la vitamine D,
agent de calcification.
L'oxydation plus poussée du cholestérol conduit à la
production de cortisone naturelle. D'où diminution du taux
de cholestérol et action bénéfique sur l'asthme.
Les sucres, les graisses, les hydrates de catbone qui, par leur combustion
physiologique nous donnent notre énergie seront mieux brûlés,
d'où leur plus facile disparition, d'où action favorable
sur le diabète par cette méthode d'oxygénation
biocatalytique qui guérira aussi souvent les ulcères
d'estomac.
Le sang étant le principal organisateur de la vie est fortement
amélioré dans sa fonction oxygénante lors de
la respiration de cette bougie physiologique. Cela explique beaucoup
de choses, par exemple l'action sur les conséquences de l'artérite
et les bienfaits de cette méthode sur le coeur.
"This is a remarkable result", c'est un remarquable résultat,
c'est ce que dit dans un rapport le professeur et cardiologue P.R.
Prasad du Médical Collège de Cardiologie de l'Université de
Ranchi, dans le Bihar, aux Indes.
Par uniquement simple respiration de cette « bougie » il
a obtenu, dans l'angîne de poitrine, 73 % de résultats
dont 40 % totaux, 33 % modérés.
Combinés avec nos autres propositions, ces résultats
auraient été meilleurs encore (« De l'Atome à la
Vie », p. 356 et suivantes). Or l'on sait que ce sont les maladies
cardiaques qui tuent
le plus.
Du point de vue chimique, dans son action, la méthode est
confirmée par les travaux faits au siècle dernier par
le célèbre chimiste M. Berthelot sur l'essence de térébenthine,
qui a constaté que la térébenthine constamment
aérée provoquait la combustion lente du sucre (d'où action
de notre procédé sur le diabète) et qu'elle
cédait à l'indigo pour le décolorer, en sept
mois et demi 168 fois son volume d'oxygène, le volume d'oxygène
qu'elle a fixé en s'oxydant à l'air. Ces actions constatées
par M. Berthelot sont de véritables actions de catalyse qui
donnent toute sa valeur scientifique à nos thèses sur
le mécanisme de l'action catalytique de certains peroxydes
(« De l'Atome à la Vie », p. 267) et au procédé d'oxygénation
catalytique que j'ai trouvé et breveté en 1946.
Les bienfaits très multiples, dans de nombreuses maladies,
ont été décrits et constatés par le professeur
de médecine agrégé, le docteur Max Berger, de
la Faculté de Bordeaux, dans un article paru dans le «Journal
de Médecine de Bordeaux » en novembre 1960.
Ainsi seule, cette méthode d'oxygénation biocatalytique
donne souvent des résultats spectaculaires dans de nombreuses
maladies.
Mais comme nous l'avons vu précédemment, la vie n'est
pas faite uniquement par une bonne oxygénation ; il est nécessaire
pour un bon fonctionnement total de l'organisme, de réunir
aussi trois autres conditions majeures :
1) Alimentation sans aucune carence (protéines, sucres, hydrates
de carbone, vitamines, hormones, minéraux) et sans excès.
2) Bons échanges entre les cellules et les liquides nourriciers
par une tensioactîvité adéquate pour un bon mouillage
cellulaire provoqué par la présence suffisante de mouillants
naturels comme les protéines, les lécithines ou artificiels
comme le lauryl sulfate de soude, les dérivés polymères
de l'oxycte d'éthylène, ou de l'oxyde de propylène
ou d'autres encore.
3) Bonne protection colloïdale où les produits précédemment
cités jouent leur rôle (protéines et mouillants).
Tout ceci nous a permis de réaliser un ensemble matérialisant
les quatre conditions majeures nécessaires à un bon
fonctionnement de l'organisme, c'est-à-dire à une bonne
vitalité. Les membres de notre famille et moi-même pratiquons
depuis des années cet ensemble atoxique et vital. Cet
ensemble est concrétisé en France,
par la posologie suivante qui donne souvent des résultats,
dans des maladies graves d'origine plus ou moins connue, dans des
cancers même les plus graves comme ceux du foie, des os.
Protocole et posologie établies sur une période
de 40 jours (à
superviser par un médecin) :
1) Absorber pendant cette période les doses annuelles de
vitamines A et D.
2) Pendant quarante jours, faire l'ensemble décrit dans une
note que nous avions faite lors du Congrès du cancer de Florence
en octobre 1974, note dont évidemment il n'a pas été tenu
compte lors de ce congrès, soit :
A) Respirer (pour l'oxygénation biocatalytique), 10 minutes
d'inhalation de peroxydes de terpènes par jour à 10-15
cm de la flamme, par la bouche grande ouverte (c'est plus facile).
Dans le cancer, pendant les dix premiers jours, faire 2-3 inhalations
par jour et ensuite pendant le reste du temps en faire une.
B) Administrer
Fe, Co, Mn et les diverses vitamines. En France, le « Supradyne » contient
tout cela. Deux pastilles par jour. Fe. Co, Mn, sont des décomposeurs
de peroxydes et ainsi des accelérateurs de biocatalyse.
C) Administrer B 12 et phosphore sous forme d'Arphos (2 ampoules
par jour).
D) Administrer 50 à 70 gouttes par jour de solution aqueuse à 15%
de Lauryl sulfate de soude pur. mises dans un peu de lait froid pour
en éviter le goût de savon.
E) Administrer 5 à 7 gouttes de teinture d'iode par jour (dans
le lait du Lauryl sulfate) pour favoriser la production de l'hormone
thyroxine, agent de catalyse oxygénante.
F) Administrer de la lécithine (agent mouillant). En France, «Lécithine
100 Gerblé » : une grande cuillerée à soupe
bien pleine dans le potage ou dans un verre d'eau.
G) Administrer du Magnésium sous forme de chlorure de magnésium
ou de « Magnogène ».
H) Administrer le matin 2 g de vitamine C (jusqu'à 7 g dans
le cas de cancer).
La nourriture sera riche en protéines avec des oeufs, du
lait, du fromage blanc, des yaourts et autres choses. L'acide folique
pourra être apporté par exemple par des épinards,
le carotène par les carottes...
Subsidiairement, l'essence de térébenthine qui est
un mélange de terpènes est un ensemble de corps chimiques
naturels non saturés. Le système oxygénant renforcé de
l'organisme, produit par les inhalations pourra transformer plus
facilement en biocatalyseur actif cette essence ; on aura une action
en synergie, de même pour les corps de l'aromathérapie
classique. Le médecin pourra donc administrer par voie buccale
environ 50 gouttes par jour d'essence de térébenthine
des Landes mises dans un peu de lait.
Toute cette posologie dans le cas de maladies plus courantes comme
sinusites, asthme pourra être très simplifiée
(voir le cas de l'angine de poitrine) et consister en simples inhalations
accompagnées de vitamine C et de « Supradyne » par
exemple.
L'essence de térébenthine contenue dans le barboteur
de l'appareil à inhalation doit être remplacée
au moins une fois par 15 jours, car elle épaissit dans le
temps (polymérise). Dans le barboteur, le niveau d'essence
fraîche doit être maintenu journellement par apport.
Le médecin qui pratiquera cette méthode entièrement,
obtiendra souvent des résultats spectaculaires.
L'on vient de me signaler à à ce propos un cas de
SIDA apparemment guéri après un an.
La troisième méthode du programme de recherche pour
traiter du SIDA, que je propose, est comme prévu, celle combinant
la méthode biotique exaltant la vitalité, que je viens
de décrire, qui donne, depuis des dizaines d'années
déjà, des résultats très nombreux dans
des maladies très diverses, et les différents programmes
précédemment définis et traitant du virus. Parmi
tous ces programmes l'un est très facile à mettre en
route. C'est celui des actions possibles :
1) de l'acide picrique ;
2) du chloroforme ;
3) du chloral, des corps que l'on connaît déjà très
bien dans certaines de leurs applications en médecine.
L'acide picrique pourrait être introduit dans l'organisme
par application de solution aqueuse sur de très grandes surfaces
de la peau, par exemple, comme dans le cas des brûlés,
ou éventuellement injecté. Le chloroforme pourrait être
respiré. Le chloral, bu. (N.B. Le chloral a cependant été interdit
en France...)
En conclusion, très rapidement, tout cela pourrait être
fait en concomitance avec le système biotique total très
détaillé et déjà très expérimenté que
nous avons donné, avec soit l'acide picrique, soit le chloroforme,
soit le chloral. Si résultats il doit y avoir, ils pourraient être
ainsi rapidement obtenus.
Mon rôle d'information étant ainsi terminé,
je pense, étant donné le fléau mortel que représente
actuellement le SIDA, que ce que je propose bénévolement
sera pris, pour le bien des hommes, en considération.
Fait à Lyon, le 12 février 1987.
René JACQUIER.