Mais qu'est-ce que je fous dans ce monde ? Je ne
suis pas faite pour cette vie ! Je me détruis lentement, à petit
feu, plus je grandis et plus mon mal devient profond : décrochage
scolaire, isolement, mutilations, scarifications, privations de
sommeil, de nourriture, de tout...
Mais qu'est-ce que je fous dans ce monde ? Je ne
suis pas faite pour cette vie ! Je me détruis lentement, à petit
feu, plus je grandis et plus mon mal devient profond : décrochage
scolaire, isolement, mutilations, scarifications, privations de
sommeil, de nourriture, de tout...
Et toute ma souffrance en silence... depuis que ma fugue m'a conduit
au commissariat, je me suis renfermée, je suis devenue froide et étrangère à tout.
Je ne vois aucune solution. excepté la mort qui me sauverait de cette
vie de douleurs, loin de ceux qui me regardent me détruire sans un mot.
si au moins j'étais capable de laisser aidée... mais je suis déjà perdue
! j'écris juste ce témoignage pour que l'on sache que ça
existe des jeunes filles comme moi, que j'existe, que je me suis battue avant
d'en arriver là. je ne vais pas me suicider sur un coup de tete. j'ai
cherché une solution pendant 10 ans. maintenant c fini je suis a bout...
j'ai le droit de mourir...
Merci, merci beaucoup de me lire ça
me donne le sentiment d'etre encore visible, bientot je serai
transparente et je m'en irai rejoindre les anges...
jean-yves
Inscrit le: 08 Nov 2003
Messages: 85
Localisation: BASTIA
Posté le: 26 Oct 2005 20:48
Troublant témoignage. Mais je voudrais
vous dire une phrase d'Edmond ROSTAND dans Cyrano de Bergerac
"On ne se bat pas dans l'espoir de victoire,
c'est bien plus beau lorsque c'est inutile...."
Ce n'est pas tant ce que l'on fait de sa vie,
mais la vie elle même qui vaut le coup.
En fonction de ce que vous en faite. En effet, regardé déjà,
le seul fait d'en parler, c'est une autre chose, quelques chose de plus grand.
La vie ne se résume pas aux seuls plaisirs
que l'on peut en retirer, mais aussi et surtout, au bien que
l'on peut faire autour de soi.
Pouvoir n'être rien pour soi même et tout pour quelqu'un d'autre
alors les mot bonheur et fièreté prendront un gout délicieux
dans votre bouche. Une fois que l'on y a gouté on ne peut plus sans
passer.
En fait il en va de même de la vie comme de l'appétit,
elle vient aussi en "mangeant".
Bon courage et j'attend vos commentaires,
ca fait du bien de parler, mais il ne faut pas se complaindre
dans la dépression,
cette malsaine sensation de n'être rien ni personne. Enfin
on defini un "homme" non pas par ses actes mais par ses
intentions, alors prenez de nouvelles resolutions et vous changerez.
A bientôt.
JYR 2005
Paul
Inscrit le: 11 Jan 2005
Messages: 544
Localisation: Haute Corse
Posté le: 27 Oct 2005 15:16 Sujet du message:
Vous avez aussi le droit de vivre
Bonjour Angelou,
Je suis sincèrement désolé que vous parveniez
si jeune à cette triste conclusion.
Pour quelle raison vous dites-vous "incapable de recevoir
de l'aide" ?
Vous vous dites "malade de la vie" mais qu'est-ce qui
a généré autant de haine et de souffrance
en vous ?
Même si cela vous semble difficile à croire, sachez
que l'adolescence et la souffrance qui y est associée ne
durent qu'un temps.
Là où je vous rejoins, c'est qu'il n'y a que vous
qui puissiez entreprendre un travail de psychothérapie pour
aller mieux et pour changer. Mais ça vaut vraiment la peine
d'essayer.
Petit à petit toute personne (même vous) peut se
construire un nouvel équilibre, notamment grâce à de
nouvelles raisons de vivre (investissement dans des activités
de création et de bien-être, participation à des
actions associatives...)
Pour en savoir +, je vous invite à visiter
la page :
http://agirpoursasante.free.fr/adosos/pages/tech1.html
Sachez que je suis de tout coeur avec vous.
A bientôt j'espère.
Cordialement,
Paul Zveguinzoff
Psychologue clinicien, psychothérapeute
Président d'Agir pour sa Santé
http://agirpoursasante.free.fr
Nicole
Inscrit le: 06 Avr 2005
Messages: 105
Localisation: Alsace
Posté le: 31 Oct 2005 15:29
Bonjour Angelou,
Votre dernière phrase « merci beaucoup de me lire ça
me donne le sentiment d'etre encore visible... » m’a
beaucoup touchée.
Je me suis également servi de la maladie parce que je
ne voulais pas me donner et prendre le droit de me réaliser.
Il a fallu que je touche le fond pour comprendre que non seulement
ma vibration est tout aussi importante que celles des autres mais également
qu’elle est importante dans ce monde.
Aujourd’hui je peux dire que je suis juste là, que
je suis heureuse d’être en vie, heureuse d’être
moi.
Si vous voulez en savoir plus, vous pouvez consulter le lien
suivant :
http://agirpoursasante.free.fr/remissions/pages/can1.htm
De tout cœur avec vous, je vous serre
bien fort entre mes bras.
Nicole.
angelou
Inscrit le: 25 Oct 2005
Messages: 6
Localisation: Belgique
Posté le: 03 Nov 2005 6:20
Merci pour vos réponses
même si mon temps sur la terre est fini
et qu'aucun secours ne peut plus rien pour moi, je sais que des
gens existent encore
Je ne suis plus qu'une morte vivante
si je mourrais est-ce que l'onverrait la différence tout de suite? je
ne crois pas...
comme ça fait du bien d'écrire ces mots dérisoires qui
ne solutionnent rien
mais sur l'écran de l'ordinateur ce qui est dans ma tête devient
visible, transformable, effacable
j'écris mon nom, j'appuie sur 'delete' et voilà c si facile !
j'admire ceux qui trouvent leur chemin de
ce chaos, ce monde dégueulasse ! bravo ! qu'est-ce que
vous y gagnez ?
Paul
Inscrit le: 11 Jan 2005
Messages: 544
Localisation: Haute Corse
Posté le: 03 Nov 2005 9:30 Sujet du message:
Tout est relatif
Bonjour Angelou,
Je ne sais pas si vous connaissez cette histoire ?
Moïse a dit : "Tout est loi."
Jésus a dit : "Tout est amour."
Freud a dit : "Tout est sexuel."
Marx a dit : "Tout est argent."
Rockefeller a dit : "Tout est à vendre."
Freud a dit : "Tout est sexe."
Einstein a dit : "Tout est relatif."
Pour ma part, j'aurais tendance à penser
qu'en effet, tout est relatif.
La façon de se considérer et de considérer
le monde est relative à son état d'esprit.
En cas de période dépressive, le monde apparait,
comme vous le décrivez "dégueulasse". Certains
le juge absurde, pitoyable, affreux...
En fait, c'est plutôt la nature humaine qui semble critiquable
par de nombreux adolescents en révolte.
http://agirpoursasante.free.fr/adosos/pages/pres1.html
Certains considèrent que "le chainon
manquant entre le singe et l'homme, c'est nous..."
Pourtant, tout n'est pas nécessairement à jeter.
Ceux qui consacre leur vie à aider les autres (Mère
Thérésa, Soeur Emmanuelle, l'Abbé Pierre et
beaucoup d'autres moins médiatiques) ou à faire progresser
l'humanité (comme de nombreuses associations) se battent
pour faire changer les mentalités et petit à petit
y parviennent.
N'y aurait-il pas un combat que vous auriez envie de mener avant
d'en finir avec la vie ?
Ne pourriez-vous pas envisager de commencer à transformer
la haine que vous vous portez en amour pour vous et pour les autres
?
Qu'est-ce qui vous en empêche ?
Ne pensez-vous pas qu'en finir avec la vie
est une solution de facilité ?
A bientôt.
Cordialement,
Paul
PS. Que pensez-vous des témoignages et des réponses
qui se trouvent sur le site :
http://agirpoursasante.free.fr/adosos/index.html
Nicole
Inscrit le: 06 Avr 2005
Messages: 105
Localisation: Alsace
Posté le: 03 Nov 2005 20:14
angelou a écrit:
Je ne suis plus qu'une morte vivante
si je mourrais est-ce que l'onverrait la différence tout de suite? je
ne crois pas...
Bonsoir Angelou,
Cela ferait une différence pour moi, croyez-moi. Je suis
passée par là et je sais qu'on peut en sortir grandi.
Il suffit de faire un choix. Le choix de s'accepter, le choix de
s'aimer, le choix de croire en soi, le choix de vivre.
Laisser ses peurs, ses doutes et entrer dans
la vie comme on aurait aimé entrer dans la mort. La mort elle, viendra inévitablement
mais pour l'instant c'est la vie qui est là. Alors pourquoi
ne pas lui faire confiance, pourquoi ne pas entrer en elle et la
laisser entrer en nous.
La souffrance est là parce qu'on se ferme à la
vie mais comprendre sa souffrance aide à changer son regard
et sa vibration. Comprenez qui vous êtes Angelou, penchez
vous sur vous, cherchez au fond de vous cette enfant apeurée
et donner lui des réponses.
Qu'est-ce que qu'on gagne a vivre Angelou
? La liberté,
la vraie. Celle qui donne envie d'aller jusqu'au bout de la vie.
Je vous souhaite la vie Angelou.
Nicole.
¨Permettez-moi de partager avec vous cette pensée
de Rainer Maria Rilke :
"Nous sommes placés dans la vie comme dans l'élément
auquel nous correspondons le mieux... Nous n'avons pas de raisons
d'avoir de la méfiance contre notre monde, car il n'est
pas contre nous. S'il est en lui des effrois, ce sont nos effrois.
S'il est en lui des abîmes, ces abîmes nous appartiennent...
Comment nous faudrait-il oublier les vieux mythes qui se trouvent
au commencement de tous les peuples ; ces mythes de dragons qui, à l'instant
suprême, se métamorphosent en princesses ? Peut-être
tous les dragons de notre vie sont-ils des princesses qui attendent,
simplement, de nous voir un jour beaux et vaillants. Peut-être
tout l'effroyable est-il, au plus profond, ce qui, privé de
secours, veut que nous le secourions."
angelou
Inscrit le: 25 Oct 2005
Messages: 6
Localisation: Belgique
Posté le: 04 Nov 2005 14:13
Bonjour, bonsoir ou peu importe ça n'a pas d'importance.
Je n'avais pas l'intention de donner une suite à mon message
de détresse. J'ai découvert ce forum en cherchant
de l'aide sur ado sos et j'ai voulu témoigner. Seulement
vos réponses m'interpellent. Elles me touchent bien sur
et je ne comprends que trop bien ce que vous voulez dire. J'ai
moi meme utilisé ces encouragemnts, ces messages d'espoir,
pour aider des personnes que j'ai aimé. Je connais par coeur
ces illusions que l'on met sous le nez des adolescents déprimés
pour les pousser à vivre encore. Parfois ça marche,
en effet. Mais sur moi elles n'ont plus aucun effet. Je les ai
sans cesse répété dans ma tête, mille
fois entendues. Elles me laissent indifférente. Surement
que cela est difficile à comprendre pour des personnes qui
aiment la vie ou qui ont surmonté l'envie de mourir. Alors
je vous laisse dire et je vous remercie quand même. Continuez à secourir
ceux qui en ont besoin. Moi je ne veux pas de la vie, meme d'une
vie utile aux autres ou à la société. Je ne
demande pas à être comprise, seulement entendue. Voilà c'est
fait. Au revoir, angelou.
Ps : Ne me souhaitez pas la vie Nicole, souhaitez-la
plutot à quelqu'un
près de vous qui pourrait en faire quelque chose de bien.
La vie est synonyme de souffrance pour moi.
Nicole
Inscrit le: 06 Avr 2005
Messages: 105
Localisation: Alsace
Posté le: 04 Nov 2005 15:42
Bien sûr, je vous ai entendue Angelou
Paul
Inscrit le: 11 Jan 2005
Messages: 544
Localisation: Haute Corse
Posté le: 04 Nov 2005 17:41
Bonsoir Angelou,
Vous avez raison de parler d’illusions ; notre perception
de l’existence est en faite.
L’illusion qu’on ne s’en
sortira jamais.
L’illusion que l’adolescence et
ses malaises dureront toujours.
L’illusion que la vie est pourrie et qu’il
vaut mieux en finir...
Ces illusions génèrent des croyances
qui structurent son mode de fonctionnement psychique.
Cependant, un travail sur soi permet de les
changer (et de changer soi-même), même si, je vous l’accorde, c’est
loin d’être évident. Et vous avez encore raison
de penser que c’est impossible sans motivation personnelle.
Quand vous écrivez : “Je connais par coeur ces illusions
que l'on met sous le nez des adolescents déprimés
pour les pousser à vivre encore.”
Croyez-vous que le fait de se convaincre que
la vie est nulle, dégueulasse et ne vaut pas la peine d’être vécue
n’est pas aussi illusoire ?
A mon sens, c’est aussi une illusion mais autrement plus
morbide, néfaste pour soi et pour son entourage et sans
avenir possible.
Pensez-vous cette croyance préférable à celle
que la vie vaut la peine d’être vécue, en dépit
des difficultés quotidiennes auxquelles elle vous confronte
?
La vie est loin d’être un long fleuve tranquille,
sauf peut-être pour quelques très rares exceptions,
vieux sages ou simples d’esprit.
En même temps, chacun a le choix au quotidien de continuer à broyer
du noir ou de commencer à se remettre en question pour s’en
sortir.
En clair, chacun a le choix de se mortifier ou de se faire du
bien.
Pour s’en sortir, il s’agit juste d’avoir conscience
de ce choix, ce qui n’est pas donné à tout
le monde, et de vraiment décider de se faire du bien.
Objectivement, le fait d’avoir écrit un message à “Fanf
la rose rouge” et de lui avoir fait part de votre expérience,
le fait de vous rendre utile et de témoigner ne vous a-t-il
pas momentanément éloigné de vos pensées
morbides ?
Ne pensez-vous pas qu’il y a là quelque chose de
vraiment intéressant à creuser pour vous sortir de
votre profond dégoût de la vie ?
A mon sens, il est toujours temps de décider de mettre
un terme à sa délectation mazochiste consistant à ruminer
sa haine.
De même, il est toujours temps de commencer à vivre, à aimer
et à profiter des bons moments de l’existence en faisant
du bien, en premier lieu à soi, mais aussi aux autres.
Je vous adresse mes voeux sincères
pour y parvenir.
Cordialement,
Paul
angelou
Inscrit le: 25 Oct 2005
Messages: 6
Localisation: Belgique
Posté le: 13 Nov 2005 20:27
Je voudrais juste répondre a Paul qui a dit : "Croyez-vous
que le fait de se convaincre que la vie est nulle, dégueulasse
et ne vaut pas la peine d’être vécue n’est
pas aussi illusoire ?"
Et bien, non, je ne le crois pas.
Je pense que c'est de la lucidité.
Vous qui lisez cela, ne voyez-vous pas que le monde est en train de virer au
chaos ? Je préfère ne pas connaitre la suite de l'Histoire, ça
ne finira pas comme dans un conte de fée. Bientot une guerre éclatera,
tout le monde crevera mais je ne serai plus là pour le voir.
Et si jamais mon pessimisme se révélait faux, je ne serais pas
morte pour rien. Chaque jour j'en suis de plus en plus certaine.
Paul
Inscrit le: 11 Jan 2005
Messages: 544
Localisation: Haute Corse
Posté le: 14 Nov 2005 8:23
Bonjour Angelou,
Pour quelle raison, selon vous, la croyance
que la vie ne vaut pas la peine d'être vécue et que vous appelez lucidité serait
moins illusoire que le fait de se dire qu'elle vaut la peine d'être
vécue ?
Qu'est-ce qui vous fait dire que le monde
vire plus au chaos actuellement qu'il y a 60 ou 90 ans par exemple
(périodes
des guerres mondiales) ?
Quand vous écrivez : "si jamais mon pessimisme se
révélait faux, je ne serais pas morte pour rien."
J'ai du mal à comprendre...
Si vous vous trompez, pour quelle raison pensez vous ne pas mourir
pour rien ?
Cordialement,
Paul
angelou
Inscrit le: 25 Oct 2005
Messages: 6
Localisation: Belgique
Posté le: 17 Nov 2005 8:45
Si je suis dans l'erreur, et que dans ce monde il existe encore
beaucoup de choses qui valent la peine qu'on vive, cet "espoir" n'empeche
pas que je le voies en noir, moi, le monde. J'appelle "mourir
pour rien" quelqu'un qui meurt pour une bete cause ou pour
le plaisir. Moi je veux mourir par égoisme mais aussi pour
dénoncer le chaos que je vois et que je ne suis pas la seule à voir
!!! Si j'ai tord, je m'en fous. c'est mon droit quand meme de ne
pas etre d'accord avec le monde
désolé de dire ça
bye
angelou
Paul
Inscrit le: 11 Jan 2005
Messages: 544
Localisation: Haute Corse
Posté le: 17 Nov 2005 11:46
Bonjour Angelou,
Effectivement, vous avez vos raisons, qui
correspondent à mon
sens à un état dépressif sérieux.
Pensez-vous que vous verriez "tout en noir" si vous
sortiez de votre dépression ?
A l'évidence non.
Pensez-vous que votre mort dénoncerait
le chaos ?
Personnellement j'en doute...
Aussi, je pense que vous gagneriez à entreprendre un travail
de psychothérapie pour retrouver une vision plus juste du
monde qui vous entoure.
Mais bien sûr, cela demande du courage et de la détermination.
Je vous souhaite sincèrement d'entreprendre cette démarche,
même si, par le passé, cela ne vous a pas aidé.
Peut-être qu'à ce moment là vous n'étiez
pas assez mure pour le faire.
Aujourd'hui je suis sûr d'une chose : c'est votre dépression
que vous devriez tuer et non vous même, car vous avez aussi
le droit de vivre et d'être heureuse.
Cordialement,
Paul
candice
Inscrit le: 05 Mai 2005
Messages: 5
Posté le: 20 Nov 2005 0:17
Bonsoir!
Je vais te dire... j'ai connu une fille, elle
est morte d'un cancer. Elle avait 15 ans, comme nous tous à l'époque.
Je n'ai jamais autant souffert, et pourtant, je n'étais
jamais avec elle, je ne l'ai jamais soutenu. Je la voyais souffrir,
et j'étais incapable de rester à ses cotés.
A son enterrement, j'ai vu des gens pleurer à chaudes larmes pendant
toute la cérémonie , des gens ou j'étais persuadés
que jamais ils ne viendrais à l'enterrement, qu'ils s'en fouttaient
complétement. J'ai vu sa mère pleurer, je n'immagine même
pas ce qu'elle a ressentit. L'église était pleine, pour moi c'était
le début d'une descente aux enfers. Mais même dans mes moments
les plus durs, quand je pensais au suicide, je revoyais ces images, je ressentais
ce que j'avais vécut en apprenant sa mort. Je me souvenais du monde
présent à l'enterrement, de l'émotion et de la tristesse
qui ressortait.
Ma vie à changé du jour au lendemain,
sans que je m'y attende.
Enfin bon, des témoignages dans le genre, tu as du en entendre des dizaines...
Je peux immaginer ce que tu te dis en lisant tout ça...
Je ne regrette pas aujourd'hui, d'avoir eu
le courage de ne pas me tuer, j'ai trouvé mes rêves, et je les réalises...
Je suis même heureuse parfois... Comme on dit, on ressort
toujours plus fort des épreuves qui ne nous tuent pas...
Je pense que le mieux c'est que tu trouves
un psychothérapeute.
Ce n'est pas parce que ça n'a pas marché par le passé,
que ça ne marcheras pas par la suite...
Bon courage, et n'oublies pas qu'on est la...
_________________
Ce n'est pas la justesse des notes qui compte en musique, mais
l'effet produit sur ceux qui écoutent...
J'ai le droit de mourir !
|
|