Paul
Inscrit le: 11 Jan 2005
Messages: 544
Localisation: Haute Corse
Posté le: 01 Fév 2005 17:55
Le pessimisme, tout comme les autres traits de caractère,
est à rapprocher de l’éducation que nous
ont apporté nos parents. Par identification, les enfants
ont tendance à reproduire le modèle parental,
voire le modèle familial. Ils peuvent s’identifier
aux oncles et tantes, grands-parents, etc... Par ailleurs
le pessimisme est lié à l’état
dépressif qui se structure dans la petite enfance,
en théorie avant un an et demi. Il correspond à la
perte d’objet, le premier objet d’amour étant
la mère. La relation privilégiée entre
le nourrisson et sa mère connaît, lors de cette
période, une modification importante : Après
la fusion s’élabore la prise de conscience que
la mère est également la femme du père.
Elle n’appartient pas à l’enfant qui aurait
souhaité la garder pour lui seul. Comme l’a
compris Lacan, lorsque l’enfant réalise qu’il
n’est pas tout puissant, et que le nom du père
s’impose, il entre de plein pied dans le réel
et a accès au processus de symbolisation. Cette phase
du développement est essentielle car la symbolisation
ouvre les portes du langage verbal et de tous les apprentissages
qui s’y réfèrent. Ceux qui n’y
ont pas accès restent prisonniers d’une structure
psychotique, la psychose étant un conflit entre le
moi et la réalité. Les fantasmes se plaquent
alors sur le réel sous la forme d’hallucinations
(schizophrénie) et de délires plus ou moins
structurés (paranoïa, psychose maniaco-dépressive...).
Comme quoi, il peut être largement préférable
d’être pessimiste plutôt que psychotique
! D’autre part, le pessimisme peut également être
lié aux épreuves de l’existence. Dans
le cas d’échecs répétés
se structure une tendance naturelle à voir la vie
en noir.
Le pessimisme est un processus cognitif, un acte de pensée, qui peut
devenir une habitude particulièrement pénalisante. En d’autres
termes, tous ce qui est perçu finit par passer au travers du filtre
de lunettes noires.
Comment inverser le processus ?
Face à ce conditionnement mental, le plus souvent
hérité de l’enfance, il est nécessaire
de se déconditionner en contrant systématiquement
cette tendance par un recadrage mental.
Concrètement, pendant qu’il déguste
un bon verre, le pessimiste le voit à moitié vide.
Tout en reconnaissant cette cognition, il est possible d’apprendre à considérer
ce même verre à moitié plein. Il suffit
de laisser son esprit accepter de considérer la situation
sous un autre angle, en l’occurence positif. Ce travail
mental répété peut aboutir à la
prise de conscience que tout peut s’envisager différemment.
C’est un peu comme une gymnastique mentale à mettre
en œuvre à chaque cognition. Fastidieux exercice
mais qui a l’avantage de mettre en œuvre de nouveaux
processus de pensées qui, à la longue, pourront
remplacer les précédents.
D’autre part il est également possible de
travailler sur son discours intérieur. Quand on pense
spontanément : “c’est nul !”, on
peut par la suite prendre le réflexe de se demander
: “qu’est ce qu’il peut y avoir d’intéressant
?” Le fait de prendre l’habitude de focaliser
son esprit sur une source d’intérêt peut
permettre d’explorer des émotions positives
et de contrer la tendance au pessimisme.
Toute cognition emprunte un chemin
neuronal particulier. Lorsqu’un chemin devient habituel, il devient route
puis autoroute de l’information. Les données
y circulent mieux et de façon de plus en plus automatique.
Cela est vrai pour le pessimisme tout comme pour l’optimisme
ou le réalisme. Il est toujours possible de découvrir
de nouveaux modes de fonctionnement. Au début, le
chemin paraîtra sans doute hasardeux, voire malcommode.
Plus ce chemin sera emprunté, plus la circulation
y deviendra aisée et automatique. Pour contrer le
pessimisme, il est donc nécessaire d’explorer
de nouveaux cheminements de pensées et de s’astreindre à les
emprunter jusqu’à ce que la contrainte se transforme
en plaisir.
Vous pouvez, parallèlement à ces exercices
mettre en pratique la bonne vieille méthode d’Émile
Coué : Répéter à haute voix vingt
fois de suite et trois fois par jour sa légendaire
formule : “Tous les jours et à tout point de
vue, je vais de mieux en mieux !” N’y croyant
absolument pas, j’ai testé cette méthode
et j’ai été surpris par sa remarquable
efficacité, tous comme les centaines de personnes
qui en ont témoignée. Au bout de quelques jours
ou semaines, l’inconscient enregistre le message et
finit par y adhérer, modifiant alors ses processus
cognitifs en profondeur.
Bon courage et tenez-moi au courant
de vos résultats.
Cordialement,
Paul
or2004
Inscrit le: 30 Nov 2004
Messages: 39
Posté le: 01 Fév 2005 20:06 Sujet
du message:
Merci pour vos conseils, je vais essayer de les appliquer
et je vous tiendrais au courant
cordialement or2004
Paul
Inscrit le: 11 Jan 2005
Messages: 544
Localisation: Haute Corse
Posté le: 03 Fév 2005 9:32 Sujet
du message: Un lien utile...
Au sujet de la méthode Coué, je vous invite à visiter
la page :
http://remissions.free.fr/pages/inf1.htm
Cordialement
Paul
or2004
Inscrit le: 30 Nov 2004
Messages: 39
Posté le: 06 Fév 2005 23:24
Et oui ca fais une semaine que je repète votre phrase
pour le moment il n'y a pas beaucoup de progrès
mais je pense qu'il faut un peu plus de temps
Encore merci pour ce lien.
Cordialement or2004
DUBOIS Jean
Inscrit le: 29 Avr 2005
Messages: 4
Localisation: Plouguerneau
Posté le: 29 Avr 2005 13:11 Sujet
du message: Un outil
Je pense qu'en plus de la reprogrammation mentale et avant
de modifier le comportement, le recours a l'analyse transactionnelle
devrait être à la base de tout développement
personnel.
Bien se connaître permet ensuite de définir
un chemin de vie et d'inverser le processus pessimiste.
Amicalement
Jean
Philippe
Equipe CORSICAfr
Inscrit le: 08 Nov 2003
Messages: 101
Posté le: 29 Avr 2005 15:12 Sujet
du message: Re: Un outil
DUBOIS Jean a écrit:
Bien se connaître permet ensuite de définir
un chemin de vie et ...
d'accéder à beaucoup
plus de choses que l'on croit. Comme par exemple aimer
la VIE quoi qu'il arrive...
La connaissance de soi même peut être la quête
de toute une existence et que l'on y arrive ou pas, sur cette
voie on ne peut en sortir que "Grandi".
_________________
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DUBOIS Jean
Inscrit le: 29 Avr 2005
Messages: 4
Localisation: Plouguerneau
Posté le: 29 Avr 2005 15:34 Sujet
du message: Re: Un outil
Philippe a écrit:
d'accéder à beaucoup
plus de choses que l'on croit. Comme par exemple aimer
la VIE quoi qu'il arrive...
La connaissance de soi même peut être la quête
de toute une existence et que l'on y arrive ou pas, sur cette
voie on ne peut en sortir que "Grandi".
Bonjour Philippe,
Tout à fait d'accord avec
vous, le chemin de vie commence, bien sur, par l'Aimer
: La Vie.
Jean
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